le festival
© Tim Douet

Quais du Polar, fondu au noir

Du 27 au 29 mars, la 11e édition du festival Quais du Polar nous offre un long week-end où la pratique du travail au noir sera encouragée. Un événement qui s’annonce à la fois riche et populaire. Ce qui n’est pas contradictoire en l’espèce, voici pourquoi.

Quais du Polar au palais du Commerce, Lyon 2e © Tim Douet

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Quais du Polar au palais du Commerce, Lyon 2e.

Il est assez logique que le festival Quais du Polar soit un événement apprécié : il s’affranchit aussi bien des barrières sociales que de celles des générations et des frontières. C’est un phénomène universel qui touche petits et grands, riches et pauvres. Si l’on ne devait évoquer qu’un chiffre à l’appui de ce constat, ce serait celui-là : dans toute la production éditoriale française, un livre sur quatre vendu est un polar. Et si l’on ne devait citer qu’un succès, ce serait Millenium du défunt Stieg Larsson : sa trilogie s’est arrachée à plusieurs dizaines de millions d’exemplaires…

Surfant sur la réussite du genre, Quais du Polar est devenu en une décennie l’événement dédié au “noir” le plus suivi en France. Rien de surprenant puisque le festival lyonnais a depuis ses débuts plaidé pour la gratuité. Les nombreuses animations proposées sont en effet libres d’accès, à l’exception des projections, spectacles et certaines visites d’expo. Accès libre pour la grande librairie du polar au palais du Commerce (centre névralgique de la manifestation), où les principales librairies indépendantes de la région proposent leur sélection policière. Ainsi que pour les conférences, les rencontres, l’enquête proposée aux détectives en herbe partout dans la ville et les différentes animations jeunesse. Pour les plus mordus, un pass est vendu qui permet d’éviter les files d’attente (pour 30 €, ou 20 € en tarif réduit).

Pour succéder à Ellroy : Connelly, Sepulveda, Despentes…

Michael Connelly à Lyon pour Quais du Polar en 2013 © Tim Douet

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Michael Connelly à Lyon pour Quais du Polar, en 2013.

Certes, cette année ne jouira pas de la présence de LA référence en la matière, James Ellroy, invité en 2014. Mais le plateau d’auteurs annoncés n’en est pas moins roboratif et prestigieux. Citons, dans la catégorie poids lourds : Michael Connelly, Maxime Chattam, Ian Rankin ou Franck Thilliez.

Et, pour illustrer la thématique récurrente de cette édition, l’Amérique du Sud : Santiago Gamboa, Horacio Castellanos Moya, Daniel Quiros, Michael Stanley, Luis Sepulveda ou Santiago Gamboa.

Quant aux Français (de souche ou non), ce sera un joyeux mélange de générations, avec de jeunes auteurs comme Nicolas Mathieu et des vieux de la vieille de la Série Noire tels Jean-Bernard Pouy ou Patrick Raynal. Tous seront là pour les séances de dédicace et les conférences sur des thèmes qui traversent la production policière actuelle. Mention spéciale pour Virginie Despentes, qui reviendra dans sa ville d’origine pour l’occasion. Son dernier roman comporte une vraie intrigue policière (voir notre numéro de janvier).

Mais, comme Quais du Polar ne l’a jamais ignoré, le noir se porte aussi bien sur les pages des bouquins que dans les films, les pièces de théâtre, les expos, les balades ou même certaines pratiques culinaires qui seront proposées. La partie du menu la plus importante est comme les autres années celle des projections proposées dans les grands cinés de la ville. Et une soirée “serial killer” organisée au Pathé Cordeliers.

Nouveauté cette année, un “murder bal” chapeauté par le chorégraphe Denis Plassard sera même lancé à la Maison de la danse…

Quais du Polar – Du 27 au 29 mars, au palais du Commerce (centre du festival), Lyon 2e, et autres lieux.
Le programme détaillé devrait être bientôt en ligne sur le site du festival.

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