L'aéroport Lyon Saint-Exupéry extension T1

Air France : pas de nouvelle ligne internationale, la CCI s'inquiète

Le refus d’Air France d’ouvrir de nouvelles lignes vers l’international au départ de Lyon inquiète l’économie locale.

Air France n’ouvrira pas de nouvelle ligne internationale au départ de l’aéroport Saint-Exupéry. Ce refus inquiète les acteurs de l’économie régionale et constitue selon eux un frein pour le développement économique local. Avec 8,5 millions de passagers par an, le troisième aéroport de France représente un vivier d’opportunités pour les investisseurs, qui y voient une possibilité de favoriser l’exportation. À la clé : création de valeur marchande, création d’emplois, optimisation des coûts.

Déséquilibre des dessertes nationales

Si 90 millions de passagers transitent chaque année par les aéroports parisiens, Saint-Exupéry atteint péniblement la barre des 8,5 millions de passagers par an.

Par ce refus d’ouverture de nouvelles lignes, le déséquilibre des dessertes nationales se maintient entre les aéroports de Paris Orly et Roissy/Charles-de-Gaulle et la province.

Un déséquilibre que l’on ne retrouve pas dans certains pays d’Europe. En effet, le trafic de passagers des aéroports allemands est sensiblement le même dans les trois principaux aéroports du pays. Francfort affiche 58 millions de passagers, contre 38,5 millions pour Munich et 26 millions pour Berlin. Il n’y a pas de différences majeures entre aéroports nationaux, contrairement aux aéroports français.

Les liaisons long-courriers au départ de Lyon sont rares : une seule ligne transatlantique (Lyon-Montréal), quatre fréquences hebdomadaires vers les DOM, les cinq liaisons par semaine vers Dubaï. L’aéroport Saint-Exupéry est principalement tiré par les liaisons moyen-courriers des compagnies low cost. Déjà, en 2014, Air France avait réduit son offre au départ de Lyon.

En février dernier, le refus d’accorder de nouveaux droits de trafic à la compagnie émirienne sur la ligne Lyon-Dubaï avait mobilisé le milieu économique et politique de Lyon, qui dénonçait une volonté parisienne d’étouffer l’aéroport Saint-Exupéry.

Conséquences économiques

Rhône-Alpes, première région industrielle française et première région exportatrice après l’Ile-de-France, dépend en partie du développement de l’aéroport Lyon/Saint-Exupéry.

Les 430 000 entreprises régionales comptent sur l’essor de cette desserte aérienne tournée vers l’international pour faciliter les échanges et par conséquent leur productivité.

Toutefois, en raison du monopole des aéroports parisiens, les échanges sont concentrés vers la capitale au détriment de l’aéroport lyonnais, qui peine à attirer les investisseurs.

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