Malgré un titre capillotracté, l’exposition-célébration des 50 ans de L’École des Loisirs à la bibliothèque de la Part-Dieu affiche une ambition simple : suivre sur un demi-siècle la création et l’audace de cette maison historique de l’illustration et de la littérature jeunesse. Sur les traces de Max, des Trois Brigands et bien sûr du poussin masqué…
Du cultissime Max et les Maximonstres de Maurice Sendak aux Trois Brigands de Tomi Ungerer, en passant par des auteurs comme Kitty Crowther ou Ophélie Texier, L’École des Loisirs poursuit depuis 1965 un travail d’édition aussi exigeant que diversifié, tant par les styles graphiques, les genres (illustration, roman, pédagogie) ou les registres (humoristique, poétique, fantastique), que par les univers de ses auteurs.
Ces derniers sont ici particulièrement mis en lumière, à travers des dessins originaux comme ceux de Claude Ponti (qui signe l’affiche) ou des croquis préparatoires (les petits carnets de Stéphanie Blake ou les roughs de C’est pas grave de Michel Van Zeveren).
L’imaginaire et la tolérance
Des crottes de nez à la peur du loup en passant par la religion, la mort (les magnifiques Le Petit Homme et Dieu ou La Visite de Petite Mort de Kitty Crowther) ou la sexualité (le récent Jean a deux mamans d’Ophélie Texier valut à L’École des Loisirs quelques lettres de protestation/insultes que l’exposition présente), on comprend l’importance de ces premiers livres dans la construction de l’imaginaire mais aussi l’apprentissage de l’empathie, de la tolérance, du discernement, etc.
Le livre avant le livre prépare à l’entrée dans le monde réel : “Avoir la tête dans les étoiles à 3 ans, c’est avoir les pieds sur terre à 20 ans”, écrit très justement Marie-Aude Murail, autre auteur phare d’une maison qui aura éclairé plus d’un jeune lecteur.
L’Incroyabilicieux anniversaire ! 50 ans de création à l’École des Loisirs – Jusqu’au 21 août, à la bibliothèque de la Part-Dieu, Lyon 3e.
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