Renée Richard

Hommage à la "mère Richard", papesse du saint-marcellin

Renée Richard mère, 84 ans, a rejoint Uguzon le saint patron des fromagers au paradis du saint-marcellin.

Renée Richard ()

Les vaches du Dauphiné ont la gueule de bois, la panse en vrac.

Sur toutes les tables de France et de Navarre, les plateaux de fromages ont la mine sombre, le teint blafard, la corne triste.

Oui, le saint-marcellin est en deuil.

Le sacré p’tit crémeux du Vercors, « souvent imité jamais égalé » , a perdu sa reine. Sa reine Mère. Renée Richard, la blonde platine du fromton, impératrice du coulant, duchesse de l’affinage.

Elle était le Nord, le Sud, l’Est et l’Ouest du saint-marcellin.

Elle en était aussi la bible vivante, le point cardinal, la boussole rieuse.

Le même humour que son copain Paul Bocuse

La dame s’est éteinte le 1er avril, du haut de ses 84 printemps.

Et ce n’est pas une mauvaise blague. Renée Richard avait le même sens de l’humour que celui de son copain Paul Bocuse.

Comme lui elle croquait la vie à pleines dents.

Elle faisait le bonheur autour d'elle. Même les palais les plus exigeants se souviennent des saint-marcellin Richard : affinés sur paille et à coeur, jusqu’à l’extrême crémeux, en cave, sur les bords de Saône.

Impérativement servi à température ambiante, pour profiter pleinement de son fumet et de ses arômes. Franc, puissant et légèrement salé. Une richesse aromatique parfaitement équilibrée. Des arômes de fruits et de miel…. Le Vercors.

Bref, un fromage typé qu’on déguste sans être bégueule.

Avec un verre de beaujolais bien frais, qu’on choisira sudiste, car beaucoup plus fruité.

340 000 saint-marcellin vendus Lyon

saint marcellin ()

On savait la capitale française de la gastronomie soigneuse avec les appétits des siens mais là… Chapeau bas Mme Richard !

Le saint-marc'llin, comme on dit à Lyon, de la Mère Richard, c’est 340 000 exemplaires vendus par an.

Vous avez bien entendu, oui : 340 000.

900 par jour. Soigneusement emmaillotés dans leur joli papier cadeau.

Au Petit Bouchon chez Georges, on le mange fondu, version oeuf cocotte. À la Brasserie des Brotteaux, on le mange en gratin de macaronis.

Même l’Olympique Lyonnais vend le saint-marcellin de la "mère Richard" en produits dérivés… c'est pour dire !

Finalement, à ce saint-marcellin, tout le monde lui fait sa fête !

Tiens, justement, sa fête, c'est samedi.

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