La Table 101 : on reste sur notre faim

Tout le monde en parle. Lyon Capitale est donc allé voir. Check-up : une bonne petite table. Déconseillée si on a un train à prendre.

On avait découvert Olivier et Maryline Delbergues au Verre et l'Assiette, à Vaise. Petite bicoque en pierre dorées ouverte sur la cuisine. Elle en salle, lui aux fourneaux.
Certainement trop à l'étroit et briguant plus grand et plus haut, le couple s'en est allé vers d'autres cieux, dans le quartier de la Part-Dieu, côté palais de justice. Anciennement L'Alternative.

80 couverts et un salon privé, 9 personnes au total. 3 en salles, donc on imagine le reste en cuisine.

Et une belle déception (de "forme"): pour le déjeuner, une trop longue attente est souvent rédhibitoire. Lors de notre passage, mercredi 6 mars, on a compté en moyenne 20 minutes d'attente entre les plats. Même l'amuse-bouche n'avait plus rien d'amusant.

Curieusement, personne n'a eu le répondant espéré. Seul un frugal : "Et voici l'entrée. Bonne continuation."

Il faut alors mettre de l'eau dans son vin

Les entrées sont classiques (escalope de foie gras très bien poêlée et pulpe de pruneaux, mariage pas désagréable entre le moelleux du premier et le côté juteux du second) et attendues (terrine de volaille aux fruits secs et marmelade de coings).
C'est bien, c'est bon...

Les plats sont déjà plus intéressants : au-delà du fait que les restos lyonnais se sont tous donné le mot pour faire du skreï, un cabillaud (actuellement) migrateur de l'océan Arctique, le poisson est bien cuit et joliment rehaussé d'un jus de coquillage au vin rouge.

Quant au paleron, commun dans les pots-au-feu, il se découvre à La Table 101 confit. Malin et goûteux. Le tout dégusté avec des frites de polenta plutôt réussies.

Un bémol : les pulpes de racines et autres confits d'échalotes, d'un autre temps.

Pour finir, on a aimé le paris-brest, en version éclair au praliné, qui démontre que le chef tient la pâtisserie en grande estime.

Une question demeure : pourquoi tant d'attente alors que la salle était loin d'être pleine et que la brigade est digne de tables étoilées ?

Peut-être pas le bon jour.

Entrées
>Terrine de volaille aux fruits secs, trait d'épine vinette, marmelade de coings et quelques jeunes pousses
> Escalope de foie gras poêlé, réduction de vinaigre balsamique et pulpe de pruneaux (supp. 4 euros)

Plats
>Paleron de bœuf (origine UE), polenta taillée comlme des frites et carottes jaunes
> Dos de skreï, compotée de chou rouge et pulpe de racines

Desserts
> Paris-brest, crème glacée à la vanille
> Fromage blanc, crème, sel-poivre, sucre ou confitures Alain Millat

Prix : (déjeuner) 19 euros (entrée/plat OU plat/dessert + 1 verre de vin), 24 euros (entrée, plat, fromage ou dessert)