Le Bistrot des Fauves, pas inintéressant du tout

Métro Saxe, un petit endroit dans son jus qui fait café et table de quartier.

On atterrit au Bistrot des Fauves comme on échoue dans un troquet de quartier : c'est la lumière qui vous attire.
Il faut dire que la rue Saint-Michel, c'est pas le boulevard du même nom à Paname... Et quand il pleut à verse, comme ces derniers jours, autant vous dire que l'ambiance est au dépérissement.

C'est alors que Le Bistrot des Fauves se révèle en théâtre de tous les possibles. Carrelage d'antan, déco inexistante - excepté une peinture tirée de la célèbre photo Motion study of an athlete running d'Eadweard Muybridge (1887) -, chaises improbables, lampes comme chez Monsieur et Madame Tout-le-Monde, l'ensemble magnifié par une cuisine de ménage amélioré et très recommandable.

A ce prix-là (12,60 euros ou 15,90 euros), les fauves sont de sortie. De fines tranches de saumon gravelax paradent sur un écrasé d'avocats flirtant du côté des Indes (curry).

Bistrot des Fauves

Ce jour-là, les hommes ont taillé la bavette, soyeuse à souhait, chaperonnée d'une sauce bordelaise survoltée et d'un gratin dauphinois qui a enfin la gueule, la texture et le goût d'un gratin dauphinois !

Les filles, elles, ont opté pour les noisettes de cabillaud (qui a dit que le cabillaud était ordinaire ?), accompagnées d'une sauce légère au chorizo doux.

C'est plutôt pas mal, les patrons sont agréables et c'est hyper abordable. Filez voir, vous ne risquez rien, si ce n'est d'y revenir.