Goairport

Aéroport : la navette low cost déjà lancée, aussitôt menacée

GoAirport a bien démarré ce dimanche 1er décembre, conduisant à l'aéroport Saint-Exupéry, comme Rhônexpress. Mais il n'est désormais plus question d'un service en continu, mais occasionnel, sur réservations. Et dans l'attente d'une convention avec le Département qui pourrait être refusée.

Malgré les pressions, malgré les incertitudes juridiques, la navette low cost reliant Meyzieu ZI à l'aéroport Saint-Exupéry a bien démarré dimanche 1er décembre. Une vingtaine de personnes se sont épargnées les tarifs prohibitifs de Rhônexpress, lui préférant ces mini-bus au prix de 5 euros l'aller (tarif de lancement).

Sur réservation de 2 personnes minimum

"Go Airport a obtenu une autorisation d’exercer la profession de transporteur public routier de personnes au moyen de véhicules n’excédant pas 9 places, conducteur compris et une licence N° 2813/82/0002206 pour le transport intérieur par route pour le compte d’autrui", indique le communique de l'entrepreneur. Mais il est désormais question de "service occasionnel de transports de personnes qui auront réservé des places sur des horaires proposés". En clair, ce n'est plus une navette qui effectue le trajet toutes les quarante minutes, mais une sorte de gros taxi qui répond à une réservation, de deux personnes minimum. "On a été obligé de modifier notre système suite au conseil de nos avocats", a précisé l'entrepreneur. Celui-ci a expliqué être en attente d'une convention avec le Département pour voir son activité pérénisée. Et il reconnait s'exposer "à un risque de refus".

L'affaire n'est en effet pas bien engagée, en tous cas sous la forme d'une ligne régulière. "Le Département conteste la légalité" de ce service, nous a expliqué Georges Barriol, vice-président au conseil général en charge des transports dans l'agglomération lyonnaise et vice-président du Sytral. Ce transport public de voyageurs officie sur le périmètre de transport urbain du Sytral et du syndicat départemental de transport. Et surtout concurrence directement Rhônexpress, lié à la collectivité par une clause de monopole. Selon l'élu, Go Airport ne peut en aucun cas continuer à exercer "avec des tarifs affichés, des horaires réguliers et un arrêt sur le domaine du Sytral". La société pourrait poursuivre son activité, en se muant "en une forme de taxi". D'où ce changement de cap de GoAirport.

Lire aussi : "Rhônexpress concurrencé par une navette low cost"

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