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DUMETIER design et l’Atelier V

Anneau des Sciences : quel avenir pour le centre d'échange de Perrache ?

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© Tim Douet

Il permet aux voitures, aux piétons, au métro et aux trams de cohabiter, non loin des trains. Mais il coupe le centre-ville lyonnais et isole la Confluence. A quand la disparition de la verrue de l'hyper-centre ?

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Avec l'Anneau des Sciences, vous allez aimer l'autoroute. La promesse formulée par Gérard Collomb a été contredite par la possibilité, d'après le cabinet TTK, de reconfigurer les quais du Rhône en boulevard urbain quand bien même le périphérique ne serait pas bouclé (lire ici). Ce débat-là n'est sans doute pas tranché.

Lyon – Echangeur de Perrache © Tim Douet

© Tim Douet

Une autre question mérite d'être posée : qu'en sera-t-il du centre d'échange de Perrache, la principale verrue du centre-ville, le blockhaus qui coupe le coeur historique lyonnais de son nouvel hyper-centre, la Confluence ?

Trains, Trams, Métro, Autos, piétons : la super concentration

A priori peu de changement. Le centre d'échange restera. Périphérique ou pas. Ne serait-ce que parce qu'il permet le passage des voitures en dessous des rails du métro et du tramway, lesquels ne passent pas bien loin des trains qui eux flottent à six mètres au-dessus du niveau du sol.

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© Tim Douet

Quant aux piétons, ils lévitent à R + 12 mètres, que ce soit pour rejoindre un quai, accéder au mini-centre commercial ou encore pour rallier la Confluence depuis la place Carnot. Une configuration qui relève un peu du Cinquième Elément . "Le centre d'échange n'est pas si mauvais que cela, puisqu'il est peu consommateur de foncier", relève Sébastien Chambe, directeur des politiques d'agglomérations au Grand Lyon.

Avec l'Anneau des Sciences, le flux de voiture devrait selon les estimations réalisées par la communauté urbaine, baisser de 125 000 à 50 000 véhicules/jour. Une telle diminution pourrait permettre de réduire de moitié le nombre de trémies de l'échangeur qui passeront de six à trois. Voire une seule si les cloisonnements disparaissent. A la sortie du tunnel de Fourvière, dans le sens Nord>sud, un première carrefour à feux tricolores serait créé au niveau de la rue d'Enghien, avec tourne à droite et tourne à gauche (voir visuel ci-dessous). Autrement dit l'automobiliste voulant rallier Ainay ou Bellecour n'aura plus besoin de passer par l'échangeur.

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© DUMETIER design et l'Atelier Villes et Paysages

Les autres ressortiront côté Rhône avec un premier carrefour, au niveau de la rue de la Charité et de son prolongement, la rue Delandine (voir visuel ci-dessous). Là, apparaîtrait une grande place aménagée "à l'image de la place Antonin Poncet", souffle-t-on à la communauté urbaine. Elle agirait comme un giratoire, "à l'instar des place parisienne, la Concorde par exemple", explique Marion Kluijtmans, chargée de mission au Grand Lyon. Sous cette place, le flux nord-sud s'organiserait en souterrain. Mais ce ne sont là que des esquisses, qui seront précisées à l'avenir.

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DUMETIER design et l'Atelier V

Un cheminement piéton nord-sud

Ces croquis montrent une reconfiguration totale des espaces publics situé de part et d'autre du centre d'échange. Mais ce dernier change peu. "Il est assez peu probable qu'il disparaisse d'ici à 20 ans", confirme Julia Kapp, architecte urbaniste chez l'agence Ruelle. Ce cabinet a été mission par la collectivité pour imaginer quelques améliorations au bâti.

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© Tim Douet

Première piste évoquée d'ici à 2020 : la piétonnisation de la voute automobile qui relie aujourd'hui la place Carnot et la place des Archives, à l'ouest de l'escalator (à gauche sur l'image). L'agence réfléchit à quelques opérations qui permettent "d'enlever l'impression de passer par un tunnel coupe-gorge", selon Julia Kapp. Des ouvertures sont donc imaginées. L'enjeu est de créer du lien entre les deux places, portes d'entrée du nouveau et de l'ancien centre-ville. Lien qui intéresse au premier chef l'université catholique dont les deux campus (l'actuel, et le futur, à la place des anciennes prisons) se trouvent de part et d'autre du centre d'échange.

Interventions sur le bâtiment

Le toilettage du bâtiment est aussi au programme. La communauté urbaine souhaite atténuer l'effet muraille, peut-être par des percées visuelles. "Nous travaillons sur la reconfiguration des issues de secours qui ressemblent à des tentacules qui s'échappent du bâti", ajoute Julia Kapp. L'agence Ruelle va aussi proposer un accès plus visible à la gare depuis la place Carnot, exhumant l'ancien parvis de la gare au niveau de la station de taxi. Aujourd'hui le voyageur enjambe ce parvis qui est complètement caché par le centre d'échange et la passerelle qui le prolonge.

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© Tim Douet

Une mesure radicale serait la réalisation d'une gare au niveau 0, les trains passant à six mètres au-dessus du niveau du sol. Elle permettrait de raboter le centre d'échange sur sa hauteur. Mais le projet serait extrêmement couteux, "surtout si l'on veut ne pas interrompre le trafic des trains pendant le chantier". La priorité de la SNCF est Part-Dieu, en voie de saturation. L'élargissement du hall d'accueil et la création d'un nouveau quai sont notamment dans les cartons. Perrache attendra.

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