Comme une ultime supplique, les défenseurs des deux éléphantes du Parc de la Tête d’Or adressent ce lundi 24 décembre, une lettre à François Hollande. Leur but, sauver de l’euthanasie les deux pachydermes dont l’abattage a été ordonné par arrêté préfectoral. Ils s’appuient sur "un mouvement citoyen spontané" et une pétition qui a déjà dépassé les 62 000 signataires.
Népal et Baby devront être abattues. Ainsi en a décidé le tribunal administratif de Lyon vendredi 21 décembre, en rejetant le recours de leur propriétaire, le cirque Pinder, qui s’oppose à leur euthanasie. La voie juridique n’ayant pas éclairci le destin des deux éléphantes suspectées d’être porteuses du bacille de la tuberculose, c’est maintenant un mouvement citoyen qui tente de voler à leur secours.
Ce lundi 24 décembre, plusieurs défenseurs de la cause de ces deux pachydermes adressent un courrier à François Hollande, ainsi qu’une pétition, qui a réuni plus de 62 000 signataires en à peine 10 jours. "La pétition est née d’un élan spontané et n’a été initiée ni par le cirque Pinder ou ses représentants ni par une Association de protection des animaux. Un mouvement citoyen est aujourd’hui lancé pour soutenir cette cause et il souhaite faire entendre sa voix dans cette affaire", expliquent les signataires dans ce courrier.
Débat public
Ils y indiquent également leur surprise quant à l’emballement soudain autour de l’état de santé de Baby et Népal : "Nous avons conscience que le dossier est complexe mais nous ne comprenons pas l’urgence soudaine de l’euthanasie de Baby et Népal, diagnostiquées porteuses de la tuberculose depuis janvier 2011".
Une précipitation qui n’est pas de nature à rendre le contexte clair, à leur sens. "Nous souhaitons qu’un débat public soit engagé et que des rencontres s’organisent entre les représentants de la ville de Lyon, les représentants du Cirque Pinder, les représentants du parc zoologique et les associations de protection animale. Nous voulons entendre l’avis des spécialistes sur le risque sanitaire présumé : vétérinaires, scientifiques, médecins de prévention... Nous aimerions aussi entendre la position des associations quant au dossier", peut-on lire dans le courrier.
Même si cette requête s’apparente à une bouteille jetée à la mer, le destin de Baby et Népal n’est peut-être pas encore tout à fait scellé, le cirque Pinder ayant également décidé de se pourvoir en cassation.
Voir notre vidéo : "Eléphantes Nepal et Baby : 'que ces animaux soient soignés !'"
Merci à Lyon Cap d'avoir consacré trois billets au triste sort de Baby et Népal, qui n'ont pas demandé de travailler dans un cirque avant d'être sans doute abattues dans un zoo, pour être soupçonnées d'être tuberculeuses.