Le ministre de l'Intérieur Gérard Collomb est longuement interviewé dans "Le Journal du dimanche" de ce 12 novembre, pour évoquer la lutte contre le terrorisme, deux ans après les attentats de Paris.
"Nos services sont mieux armés pour détecter les menaces. Ils le font à bas bruit chaque semaine." Interviewé par Le Journal du dimanche de ce jour, Gérard Collomb brosse un tableau général de la lutte menée par la France contre le terrorisme, se félicitant des progrès accomplis depuis deux ans et les attentats de Paris, et listant les chantiers pour les mois à venir. "Aujourd'hui, nous arrivons à déjouer des réseaux qu'on n'aurait pas repéré il y a deux ans", se félicite le ministre de l'Intérieur.
Néanmoins, il concède que le niveau de la menace terroriste "reste très élevé", avec de "petits groupes, ici et là sur notre territoire, [qui] ont des projets d'action violente chacun de leur côté, sans lien entre eux. (...) Et c'est d'autant plus difficile à détecter."
"Pourquoi des Français engagés contre la coalition internationale bénéficieraient-ils de sauf-conduits?"
Concernant les départs de Français pour combattre en Syrie aux côtés de Daech, Gérard Collomb se montre rassurant: "Le flux s'est tari. Ces départs sont désormais proches de zéro." Selon lui, 1700 Français ont rejoint la zone irako-syrienne depuis le début des combats. "Environ 281 y sont présumés morts, 302 sont rentrés en France: 178 hommes, 66 femmes et 58 mineurs, dont la plupart ont moins de 12 ans. Parmi ceux-là, 120 hommes et 14 femmes sont incarcérés. Les autres sont tous suivis par nos services."
Interrogé sur la position de la ministre des Armées, Florence Parly, qui a estimé que si des djihadistes français étaient éliminés sur place, c'était "tant mieux", Gérard Collomb répond : "Pourquoi des Français engagés contre les forces de la coalition internationale, dont la France fait partie, bénéficieraient-ils de sauf-conduits? Nous sommes dans une guerre. Et ceux qui restent sont les combattants les plus déterminés."