Gérard Collomb s’est exprimé ce mercredi sur l’avenir de la place des Terreaux. Il a notamment répondu à Daniel Buren, l’artiste “écœuré” par le délabrement de la place dont il est le concepteur.
Gérard Collomb fait sa rentrée politique. Le maire de Lyon a répondu ce mercredi aux questions du Progrès, notamment au sujet de l'état de la place des Terreaux. Celle-ci avait récemment été l'objet d'une critique acide de la part de Daniel Buren, l'artiste à l'origine de la réfection des Terreaux en 1994. Il s'était dit "écœuré" par son délabrement actuel, affirmant que le maire de Lyon n'était "même pas foutu de voir devant sa fenêtre".
Pour Gérard Collomb, la diatribe de Buren "vient un peu tard", car la mairie est désormais "dans le mouvement" des rénovations. Elles vont s'effectuer en trois temps. D'abord, la rénovation de la fontaine Bartholdi en janvier. Puis, "une étude très forte sur la capacité de l'œuvre à durer techniquement", qui devrait notamment expliquer les raisons de cette détérioration. Pour Gérard Collomb, le trafic sur la place et le "problème de surcharge" qu'il entraîne ne suffit pas à expliquer la déliquescence des 69 fontaines de Buren. Enfin, dans un troisième temps, la mairie devrait s'attaquer à la réfection de la place.
L’avenir incertain des Terreaux
Une réfection... pour faire quoi ? La question n'est pas tranchée. Gérard Collomb, qui a exprimé son souhait de s'entretenir avec l'artiste, a confié qu'il n'excluait pas de changer drastiquement de décor. Peut-être en ajoutant de la végétation sur les Terreaux : "Aujourd'hui, les citadins veulent des îlots de verdure (...) Il faut aussi voir comment on répond à ces attentes."
Toutefois, le maire a rappelé que ces travaux s'inscriront dans l'enveloppe de 26 millions d'euros consacrée à la Presqu'île. Celle-ci, comme la plupart des enveloppes destinées à des projets urbains, a été revue à la baisse à cause de la diminution des dotations de l'Etat : -15 millions d'euros pour la ville et -54 millions pour la métropole pour la seule année 2016.
Le nouveau revêtement est grumeleux et brillant et, évidemment, comme pour toute reprise, on voit les raccords d'asphalte avec l'existant. Ca ne fait pas très qualitatif ni très valorisant. ET Buren, si on avait encore un doute y'a 20 ans, aujourd'hui on le sait : c'est une demi-escroquerie (artistique). ALORS Si on recommençait tout et si on partait d'une feuille blanche ?!?