Alors que huit syndicats membres du comité d’établissement de la SNCF ont été mis en examen, puis renvoyés devant le tribunal correctionnel de Lyon, pour abus de confiance et faux et usage de faux, l’accord “litigieux” pointé par la justice serait encore en vigueur d’après deux anciens membres du CE.
Une enquête à lire dans Lyon Capitale de juillet-août. Extraits.
Fin mars, la sentence tombe : les huit syndicats du comité d’établissement (CE) de la SNCF sont renvoyés devant le tribunal correctionnel de Lyon pour abus de confiance et faux et usage de faux. La CGT, l’Unsa, Sud Rail, la CFTC, la CFDT, FO, la FGAAC et la CFE-CGC, qui comptaient tous des élus au CE de Lyon, auraient volontairement détourné près de 339 000 euros, soit les deux tiers du budget de fonctionnement, afin d’alimenter leurs syndicats respectifs.
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Pourtant, Laurent Goutorbe, aujourd’hui secrétaire général de la CFDT Cheminots de Lyon, assure que l’accord secret litigieux est encore appliqué in extenso en 2012 : “Cet accord n’a jamais été remis en cause. Nous n’avons pas changé une virgule”, assure ce représentant d’un syndicat qui compte deux élus au CE de la SNCF de Lyon. “La CGT, l’Unsa et Sud sont dans la même logique. Ils continuent l’accord. La répartition se fait dans les mêmes conditions. (…) Ce n’est pas un accord écrit, mais décrété par la CGT (…) Nos avocats nous ont conseillé de le poursuivre. L’interrompre brutalement aurait été considéré comme un aveu de culpabilité.”
L'accord secret
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La CGT et ses entreprises “amies”
Aux comités d’établissement de Lyon comme de Paris, des voix s’élèvent pour dénoncer un système de fournisseurs imposés.
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L’intégralité de cette enquête est à lire dans Lyon Capitale n° 713, en vente en kiosques jusqu’au 30 août, et dans notre boutique en ligne.