CARTES - Même dans la deuxième agglomération de France, l’accès au soin n’est pas toujours évident. Si l’offre de généralistes reste satisfaisante, il n’en est pas de même pour les spécialistes. Pire, si l’on exclut les médecins pratiquant des dépassements d’honoraires, l’agglomération devient un désert médical.
Il n’y a pas qu’en rase campagne que l’accès au soin est difficile. Les déserts médicaux se situent aussi dans les grandes villes et leur périphérie. Lyon ne fait pas exception. C’est ce que révèle une étude intéressante que vient de publier l’UFC Que Choisir, qui a établi la "carte de la fracture sanitaire". Au niveau national, si l’accès au médecin généraliste se fait aisément pour 8 Français sur 10, la situation est dégradée pour les spécialistes.
Même constat pour l’agglomération lyonnaise. Si l’offre de soin pour les généralistes est considérée comme surabondante dans Lyon intra-muros et abondante en première couronne, elle peut devenir difficile en deuxième couronne (Genas, Grézieu-la-Varenne, Sainte-Consorce, Marcy l’étoile…). Quelques déserts médicaux existent même, à Lentilly et Saint-Maurice-de-Beynost.
Les déserts médicaux accentués par les dépassements d’honoraires
La situation est globalement satisfaisante pour les généralistes, elle est en revanche plus délicate pour les spécialistes. Notamment pour les patients souhaitant consulter un praticien n’effectuant pas de dépassements d’honoraires. UFC Que Choisir a répertorié trois spécialités parmi celles auxquelles les Français ont le plus souvent recours : la pédiatrie, l’ophtalmologie et la gynécologie.
L’exemple le plus dramatique porte sur ce dernier domaine de compétence. L’offre d’accès à un gynécologue est jugée satisfaisante, voire surabondante, dans la région lyonnaise, à condition toutefois d’y mettre le prix. Car si les patients recherchent un spécialiste ne pratiquant pas de dépassements d’honoraires, alors la quasi-totalité des communes de l’agglomération lyonnaise, de Vienne jusqu’à Villefranche-sur-Saône, sont considérées comme des déserts médicaux.
Il en va de même en ophtalmologie où l’offre passe d’abondante à difficile dès lors qu’on exclut les praticiens pratiquant des dépassements d’honoraires.
La pédiatrie aussi
Le constat en pédiatrie, s’il suit la même règle, est toutefois plus nuancé. Hors dépassements d’honoraires, Lyon centre propose toujours une offre de pédiatrie satisfaisante, tandis que les communes de première couronne connaissent un accès difficile pour cette spécialité. Les communes de l’ouest lyonnais et le nord-est de l’agglomération demeurent quant à elles des déserts médicaux pédiatriques.
Il y a qq temps, trouver un généraliste 'normal' à la Guillotière-Gare, accessible relevait du parcours du combattant. Je me demande si c'est toujours le cas ou si de nouveaux médecins se sont installés ? Il y a aussi une nette différence entre la médécine accessible dans l'Ouest de l'agglo et dans l'Est ! Quant à la campagne… il faut une voiture.