Un dinosaure de type Allosaurus sera mis aux enchères le 10 décembre prochain à Lyon par la maison Aguttes. Il s’agira de la seconde mise aux enchères d’un squelette de ce type en Europe, après la vente en 2010 d’un plésiosaure par Sotheby’s.
Cet assemblage d’os haut de 2,5 mètres, et long de 7,5 mètres sera mis aux enchères, toujours par Sotheby’s, à l’Hôtel des Ventes des Brotteaux le 10 décembre prochain. Il a été découvert en 2013 par la Formation Morrison dans le Wyoming, aux Etats-Unis. Les enchères devraient débuter aux alentours de 800 000 euros, selon Sylvie Robaglia, chargée de la communication de cette vente.
L’Allosaurus Fragilis est un emblème du Jurassic. Il est présent dans nombre de films, documentaires ou romans, à l’instar de ceux de Michael Crichton qui ont inspiré la célèbre série de films Jurassic Park.
"Kan", nom donné au squelette, a de quoi attirer les musées, scientifiques et collectionneurs. S’il a vécu sur Terre il y a 153 à 135 millions d’années, il fait partie des ossements de dinosaure les mieux conservés, notamment grâce à son crâne.
De possibles avancées scientifiques
Si le squelette est attribué à l’espèce de l’Allosaurus Fragilis, certaines caractéristiques font douter les scientifiques, notamment sa dentition qui est plus importante d’un côté de la mâchoire que de l’autre. Kan pourrait apporter de nouvelles données aux scientifiques, et mettre en lumière une nouvelle sous-espèce, voire espèce.
Et si on mettait un squelette dans notre salon ?
Plusieurs musées se sont déjà montrés intéressés par la vente de ce spécimen. C’est d’ailleurs pour cette raison que la vente initialement datée au 16 septembre 2016 a été repoussée au 10 décembre 2016. Le but était de laisser le temps au Paléospace de Villers-sur-Mer d’amorcer sa campagne de mécénat.
Mais les principaux acquéreurs de ce type de vente sont en réalité majoritairement des collectionneurs privés. Ce fût la cas pour a dernière vente en 2010 de Sotheby’s pour 1,3 millions d’euros. S’ils n’exposent pas ces restes archéologiques dans leur salon, ils les prêtent à des musées, ou, comme il l’est suspecté pour la dernière acquisition, les laissent dans les cartons.