Ecole Victor Hugo
©A Patalacci

Dix familles sont sans logement à l’école Victor-Hugo

Depuis jeudi 20 novembre, huit écoles lyonnaises se mobilisent pour que tous leurs élèves puissent avoir un toit. Lyon Capitale est allé à l’école Victor-Hugo pour prendre la température.

Ecole Victor Hugo, écoles occupées, novembre 2014

©A Patalacci

Pourquoi les enfants ils ont pas de maison ?” Il est 14 heures. Chloé et Maud, deux mamans d’enfants scolarisés à l’école élémentaire Victor-Hugo sont attablées devant une petite table en bois sur laquelle des restes de sandwichs s’attardent. Dans un coin, près de la porte d’entrée, la fille de Maud joue avec un agent municipal, qui s’est porté volontaire pour leur prêter main forte.

Le gymnase est ouvert toute la journée depuis jeudi. On ne perturbe évidemment pas les activités qui s’y déroulent”, explique Chloé. C’est le collectif Jamais sans Toit qui est à l’origine de ces occupations d’écoles. Pour les 25 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant, le collectif a voulu lever un voile sur les 194 enfants scolarisés vivant sans domicile fixe et les 100 enfants non scolarisés qui logent dans des bidonvilles de l’agglomération lyonnaise.

Dessins Ecole Victor Hugo, écoles occupées, novembre 2014

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“Le gymnase est plein”

Dix familles sont dans cette situation à l’école Victor-Hugo. Trois d’entre elles ont obtenu une solution d’urgence, deux autres sont hébergées par solidarité et les cinq dernières ont trouvé refuge dans le gymnase qui ouvre ses portes à partir de 19h30, voire 21h le vendredi. “Quand on parle de famille, on parle des parents ainsi que des frères et sœurs”, précise Maud. “Et le gymnase est plein, on ne pourrait pas en recevoir plus”, ponctue-t-elle.

Les parents ont obtenu d’être reçus par la préfecture jeudi prochain. “Jusqu’à cette date au moins, les écoles actuellement occupées resteront dans cette situation”, confirme Chloé. “Il faut comprendre que, sans cette initiative, les familles sont vraiment à la rue”, insiste Maud. “C’est une action symbolique, pour que des gens soient logés décemment, mais c'est aussi nécessaire”, affirme-t-elle. “C’est un mouvement spontané et solidaire qui montre à quel point les hébergements d’urgence peuvent être débordés”, achèvent-elles.

Dessins Ecole Victor Hugo, écoles occupées, novembre 2014

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