Présent ce jeudi à Lyon au Forum TAC pour annoncer l'arrivée dans le Rhône de 249 policiers, l’allocution de Bernard Cazeneuve dans les salons de l'hôtel de ville a pris du retard suite à une maladresse d'un fonctionnaire de police qui a dégoupillé une grenade irritant.
Alors qu’il ne voulait "plus voir à Lyon un seul putain de ministre de ce gouvernement de merde !", le maire de Lyon avait fait une exception ce jeudi pour Bernard Cazeneuve, le ministre de l'Intérieur. Une exception qui s'est soldée par le gazage de toute l'assemblée après qu'un fonctionnaire de police ait malencontreusement dégoupillé une grenade de gaz irritant dans le salon de l'hôtel de ville. Fenêtres grandes ouvertes, le nuage de gaz s'est dissipé et le ministre a pu entamer son discours.
Rhône : 249 policiers et gendarmes en renforts dont 75 à Lyon
Présent à Lyon pour le Forum TAC "Technology Against Crime", Bernard Cazeneuve avait ensuite rejoint l'hôtel de vile en compagnie du maire pour prononcé un discours sur le renforcement des dispositifs de sécurité au niveau local en matière de vidéoprotection et d’armement de la police municipale de Lyon. Il a annoncé l'arrivée dans le Rhône de 249 policiers et gendarmes en renforts en septembre prochain dont 75 affectés à Lyon. "La menace terroriste reste à un niveau plus élevé qu'elle ne l'a jamais été. Mais ce combat ne doit pas être mené au détriment de la sécurité intérieure", a déclaré le ministre pour justifier ces renforts.
Assurer la sécurité avec un armement déclaré obsolète voilà plus de 20 ans par la Police Nationale et abandonné depuis ce temps par celle-ci parait relever de la gageure pour les policiers municipaux. Comment des policiers municipaux, bien que n'ayant pas la prétention de lutter contre la grande criminalité, ni même le terrorisme, souvent les premiers au contact avec les faits pourraient-ils prétendre pouvoir limiter les effets d'une attaque terroriste avec un tel armement obsolète depuis plus de 20 ans par la police nationale qui a remplacé celui-ci par des armes plus modernes dont nous avons pu juger de l'efficacité au travers des images diffusées par les médias lors des attentats du 13 novembre, montrant des gardiens de la paix contraints de se replier face à des tirs d'arme de guerre