La Ville de Lyon et la préfecture expliquent les difficultés d'accès au stade par un mauvais concours de circonstance entre l'horaire du match, le comportement des supporters et les impératifs de sécurité.
"Nous ferons tout pour améliorer l'accessibilité". La fin du match entre la France et l'Irlande sifflée au Parc OL, Gérard Collomb s'est rendue sur la fanzone de la place Bellecour, prise d'assaut quelques heures plus tôt. Le maire de Lyon et président de la Métropole a admis que des améliorations en matière d'accessibilité y sont nécessaires.
Et pour cause, ce dimanche, l'organisation a été dépassée par l'afflux de supporters français. Via son compte Twitter, la préfecture a même demandé aux supporters de ne plus se rendre sur le secteur. Les entrées ont été fermées peu après le début du match, puis sporadiquement réouvertes.
Ce monde pour rentrer dans la fan zone de #Lyon ! #FRAIRL #FRA #fanzone #fanzonelyon #Rhône pic.twitter.com/KRWOhAJZwR
— Camille Bouiller (@nephthys) 26 juin 2016
Les personnes coincées dans les interminables files d'attente n'ont pas compris cette décision, alors que la fanzone était loin d'être remplie. Certains supporters ont mis plus de deux heures à entrer. Beaucoup d'autres se sont rabattus sur les bars de la presqu'île et du Vieux-Lyon.
"Un problème de répartition à l'intérieur de la fanzone"
La préfecture a annoncé après le match que 16.500 personnes avaient assisté au match dans la fanzone et près de la moitié (7.000) aux abords. Étrange, alors que la capacité d'accueil maximale avait été fixée à 25.000 personnes. La Mairie explique que si tous le monde n'a pu rentrer, c'est à cause d'une "mauvaise répartition de la foule à l'intérieur de la fanzone". Selon cette version, il y aurait eu des phénomènes d'attroupement à l'intérieur de la fanzone, empêchant les personnes à l'extérieur d'entrer, alors que d'autres parcelles demeuraient claisermées.
De son côté, la préfecture met l'accent sur l'importance du dispositif de sécurité, notamment des palpations, qui nécessite de prendre un certain temps pour chaque spectateur, et engendre une attente plus longue. Quid de la sécurité des personnes coincées dans les files d'attentes ? La préfecture a confié à Lyon Capitale avoir dépêché sur place un escadron de CRS supplémentaire face à l'impressionnante foule massée aux abords de la place.
"Concours de circonstance"
A ces explications la préfecture et la Mairie ajoutent des arguments sur l'horaire du match, programmé à 15 heures un dimanche. D'après les autorités cela aurait conduit à un afflux massif de supporters en un laps de temps réduit. "Les gens sont tous arrivés en même temps", se justifie-t-on à la Mairie. Reste qu'une arrivée plus étalée n'aurait pas forcément changé grand-chose puisque comme le confie la préfecture le dispositif d'accueil n'a fonctionné à plein régime qu'à partir de 13h30.
Le "conconrs de circonstance", selon les termes de la préfecture entre horaire, impératifs de sécurité et comportement des supporters, aurait ainsi été mal anticipé par les autorités. "Il faut que nous rendions l'accès plus fluide". La Ville annonce des ajustements, notamment sur l'orientation du public à l'intérieur de la fanzone, dès ce lundi soir, en vue des prochains matchs à fort potentiel d'affluence, notamment ce dimanche à 21 heures, avec le quart de finale des Bleus. "Nous allons mener une réflexion, avec GL Events, autour des quatre entrées du site. [...] Certaines entrées seront peut-être agrandies", avait par ailleurs déclaré Gérard Collomb dimanche après le match.
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