Fermeture du tunnel de la Croix-Rousse : comment éviter les bouchons ?

DISPOSITIF - Des mesures ont été prises par le Grand Lyon pour tenter de fluidifier les déplacements avec la fermeture du tunnel sous Croix Rousse, mais les longues heures de parechoc contre parechoc et d'entassement dans les transports en commun semblent inévitables.

"Patience" risque de devenir le maître-mot pour les 47 000 Lyonnais empruntant quotidiennement le tunnel de la Croix-Rousse. L’édifice mis en service en 1952 sera coupé à la circulation du 5 novembre au 5 août. 9 longs mois pour rendre un tunnel désamianté et entièrement remis aux normes. Mais pendant ce temps, la galère risque d’être la norme. L’engorgement sur les quais de Saône parait inévitable avec la construction du pont Schuman et la requalification des berges, même si quelques mesures ont toutefois été prises par le Grand Lyon.

Fluidifier le trafic

Il s’agit notamment, de fluidifier la circulation dans le secteur de Vaise entre le Périphérique Nord et l’entrée du tunnel et côté Caluire, le long des quais du Rhône, rive droite en direction du tunnel de Bellevue. Certains carrefours sont ainsi recalibrés et les plans de feux de 25 carrefours aux abords de Teo vont être adaptés pour favoriser l’écoulement du trafic.

Dès début novembre, le viaduc du Rhône passera sur trois voies (contre deux actuellement) dans le sens ouest/est jusqu’à l’embranchement avec l’A42, pour fluidifier le trafic aux heures de pointe. Le gabarit du tunnel du quai Bellevue est relevé de 3,70 m à 4,10 m afin de faciliter l’accès de tous les véhicules. Les ventilateurs de l’édifice devront donc être rehaussés. Des travaux qui nécessitent la fermeture du tunnel Bellevue.

Déviations et nouveaux parcs relais

Des itinéraires de déviation ont été mis en place. Les automobilistes provenant de l'Ouest lyonnais seront dirigés vers le tunnel sous Fourvière et le boulevard Périphérique nord, ceux provenant du nord, vers l'A46 ou les quais de Saône.

Pour les automobilistes qui préfèrent éviter de s’aventurer en centre-ville avec leur voiture, le Grand-Lyon met en place des parkings de liaisons provisoires en périphérie de la ville, à proximité des lignes de bus ou des gares TER. En tout, ce sont 1200 nouvelles places réparties sur une dizaine de sites qui devraient être disponibles pendant la durée des travaux du tunnel. De quoi absorber 2,5% du trafic quotidien du tunnel.

Les TCL impactés

Mais le réseau de transports en commun lyonnais sera également impacté par les travaux. Ainsi, la ligne C6 qui emprunte habituellement le tunnel dans les deux sens, sera scindée en deux. Elle circulera donc entre Le-Pérollier et Serin-Saint-Charles (rive gauche de la Saône) d’une part, et de Jet-d’eau au pont De-Lattre-de-Tassigny (rive droite du Rhône), d’autre part. Des adaptations d’horaires sont à prévoir sur l’ensemble du réseau.

Mais les chauffeurs de bus contactés par Lyon Capitale ne cachent pas leur inquiétude. Malgré les couloirs de bus, bon nombre d’entre eux craignent l’asphyxie de la circulation en surface et conseillent aux usagers de se reporter sur le métro. La capacité de la ligne D sera d’ailleurs renforcée de 10% sur cette période par l’accroissement des fréquences aux heures de pointe. Enfin, dernière alternative possible, partager sa voiture. Un travail est actuellement réalisé par le Grand-Lyon, pour installer concrètement des aires de covoiturage sur l’agglomération.

Autant de mesurettes qui paraissent donc bien faibles par rapport à l’importance de l’axe coupé. La meilleure des solutions sera donc de prendre son mal en patience en attendant de voir arriver le bout du tunnel.

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