Près de 15 000 personnes ont défilé dans les rues de Lyon pour la 21 ème marche des fiertés. Entre les revendications politiques et l'hommage aux victimes d'Orlando, la fête est restée au coeur de la manifestation.
Tout comme le soleil en cet après-midi de juillet, la musique tape. Chacun des chars de la marche des fiertés y va de ses sons aux tendances électroniques. Les manifestants suivent la danse, agitant le drapeau arc-en-ciel pour la majorité, des revendications plus explicites pour d'autres. De nombreuses organisations politiques et syndicales sont présentes pour soutenir la marche, suivie comme l'année dernière par près de 15 000 personnes. Pour assurer la sécurité, les forces de police sont discrètes, mais la préfecture a fait en sorte de mobiliser un effectif suffisant. Le massacre perpétré dans une boîte de nuit gay des Etats-Unis, à Orlando, est dans les esprits. Comme dans beaucoup de marches revendicatives, les symboles sont là : un homme vêtu d'une robe de mariée sanglante pose volontiers avec sa pancarte : "Vous ne pouvez nous tuer".
Le mot d'ordre de cette année était une interpellation directe du gouvernement de François Hollande. Lui président, avait promis de faciliter le changement d'état civil pour les transsexuels et d'autoriser la procréation médicalement assistée (PMA) pour les femmes seules et les femmes homosexuelles. Les représentants des associations LGBT demandaient hier à ce que les paroles se transforment en actes avant 2017. Une opération symbolique était organisée en fin d'après midi pour symboliser l'enterrement de ces mesures par le gouvernement : un die-in. Les marcheurs étaient appelés à s'allonger sur le sol pour marquer leurs revendications. Le long cortège de marcheurs a ensuite poursuivi sa route au rythme des basses et des beat diffusés par les sonos. La soirée s'est poursuivie ensuite un peu partout dans la ville, accompagnée par l'air plus frais de la nuit lyonnaise.
