Alors qu’un mouvement de grève touche le réseau TCL depuis la fin novembre, Pascal Jacquesson, le directeur général de Keolis Lyon, a déclaré que le mouvement pourrait “s’étendre dans le temps” et que les usagers ne seraient pas indemnisés.
Depuis le 28 novembre, une grève touche les transports en commun lyonnais, à l'appel de la CGT. Comme en juin 2016, avant l'Euro de football, les régulateurs du métro protestent contre la modification du règlement de sécurité exploitation (RSE) qui supprimerait un poste sur les trois du PC du métro.
Ce mardi après-midi, Pascal Jacquesson, le directeur général de Keolis Lyon, a déclaré lors d'une conférence de presse qu'il "s'était engagé depuis juin à garantir qu'il y aurait bien trois régulateurs métro et qu'aucun poste ne [serait] supprimé jusqu'à la mise en place du service du nouveau système automatisé en 2020". Le directeur général a aussi insisté sur le fait qu’il n'y avait “aucune volonté de Keolis de réduire les effectifs".
Des négociations dans “l’impasse”
En 2020, comme la ligne D actuellement, les lignes A et B devraient être automatisées. Un changement technique qui aura forcément des conséquences sur les emplois chez Keolis. Cette évolution technologique questionne aussi les employés, a indiqué Pascal Jacquesson : "Le métro de Lyon va évoluer et les emplois aussi. Je comprends donc qu’il y ait des inquiétudes, mais il va y avoir une concertation avec les syndicats pour trouver des solutions."
Désormais, la grève ne toucherait que 90 salariés contre près de 250 au plus fort de la contestation. Concernant l'avenir du mouvement, Pascal Jacquesson a tout de même avoué que les négociations se trouvaient "dans l’impasse" : "On a déjà donné des garanties, a-t-il déclaré. Donc, il faut désormais que l'on trouve une autre façon de faire passer le message sur la forme.”
Pas d’indemnisation pour les usagers
Signe d'une amélioration, plusieurs discussions avec les grévistes ont eu lieu depuis le 8 décembre. "Le fait que certains agents décident de ne pas faire grève le 8 décembre, jour de la Fête des lumières, montre qu'il y a un attachement au principe de continuité de service public chez les employés", a par ailleurs reconnu le directeur général de Keolis. Pour autant, la grève pourrait durer, de son propre aveu : "Si le mouvement ne se développe plus, il est possible tout de même qu'il s'étende dans le temps."
Aucune indemnisation des usagers ne devrait être envisagée, a aussi expliqué Pascal Jacquesson : "Le règlement prévoit des indemnisations pour les fortes perturbations. Je ne minimise pas ce qu'il se passe et je sais que la grève touche les personnes qui travaillent tôt, mais on ne peut pas parler de fortes perturbations." La grève va se poursuivre ce mercredi 14 décembre.