L’année 2016 a été florissante pour le marché de l’immobilier français, excepté pour la région Auvergne-Rhône-Alpes qui reste en marge, malgré le dynamisme porteur de Lyon.
Face aux résultats plutôt décevants de l’immobilier en Auvergne-Rhône-Alpes, le marché immobilier lyonnais semble faire de la résistance. En effet, le prix de vente au mètre carré s’élève à 3 370 euros, après avoir bénéficié d’une hausse de +2,6 % sur un an. Yves Mettetal, directeur commercial de l’agence Primmo immobilier, décrit Lyon comme une ville "dynamique", où le marché immobilier est clairement "porteur". Son agence a enregistré une hausse de +15% en 2016 et pour lui c’est une évidence : "avec le Brexit, les attentats et le taux de rémunération élevé des banques, les gens sont inquiets et se rassurent en achetant des biens concrets et durables, comme des appartements ou des maisons". Pour le Cabinet Bellecour de l’agence ORPI, 2016 a également été "une excellente année" puisque "les transactions se faisaient en une journée, ce qui a fait augmenté dans un premier temps le prix des transactions, puis le prix des biens".
Auvergne-Rhône-Alpes : l’immobilier en chute libre
Selon un article de Le Monde, la région Rhône-Alpes (ancien découpage) fait partie des huit régions françaises dont le prix moyen du mètre carré ne cesse de diminuer, et ce depuis plusieurs années. À la fin du mois de septembre 2016, la ville de Saint-Etienne a enregistré une baisse significative de -29,6% du prix au mètre carré. Celui-ci est ainsi tombé à 910 euros, soit le prix du mètre carré le moins cher de France. Quant à la ville de Grenoble, elle accuse un retrait de 10% par rapport aux valeurs qu’elle affichait en 2011. Les agences immobilières ont souffert de ce manque à gagner. Century 21 a notamment observé une baisse de -3,3% par rapport aux années précédentes, en région Rhône-Alpes.
Des résultats disparates sur l’ensemble du pays
Ailleurs en France, les évolutions diffèrent selon les régions. La plus haute hausse a été enregistrée à Bordeaux, avec une augmentation de +4,1% pour les appartements de septembre 2015 à septembre 2016. Nantes reste également une ville attractive pour les agences immobilières avec un mètre carré estimé à 2 560 euros, soit une hausse de +3,2% depuis 2015. Cependant, d’autres villes comme Marseille, Montpellier, Dijon ou encore Reims enregistrent toujours des baisses proches de -10%.
Avec une récente hausse des mises en chantier de logements neufs (+10,2%) et une augmentation des accords de permis de construire (+15,7%), on peut espérer que l’année 2017 sera plus prospère pour les acteurs du marché de l’immobilier français. Mais cela ne serait envisageable que si la hausse annoncée des taux ne freine pas trop les acheteurs.