Quels sont les garde-fous mis en place par Interpol pour se prémunir contre les conflits d’intérêts ? Derrière cette question, simple, posée par un bureau de l’OMS : la multiplication des subsides privés que reçoit l’organisation de police internationale, notamment des multinationales du tabac.
Une enquête à lire dans Lyon Capitale-le mensuel de juin.
Début avril, le bureau de la convention-cadre pour la lutte antitabac de l’OMS a adressé un courrier à Interpol. Objet de ce courrier : qu’Interpol explique comment il se prémunit contre d’éventuels conflits d’intérêts. La question a été soulevée à la Conférence des parties antitabac de Séoul en novembre, quand ses membres ont découvert l’accord financier entre Interpol et Philip Morris, le plus grand cigarettier du monde.
Quels sont les termes exacts de cet accord ? Et comment Interpol justifie-t-il un recours de plus en plus fréquent aux financements privés, car outre les fabricants de tabac, l’organisme a des “partenariats” avec l’industrie pharmaceutique mais aussi la Fifa ou le Qatar ?
Pour répondre à toutes ces questions, un duo de journalistes franco-allemand s’est attaché à dérouler les fils qui relient la “Vieille Dame” et des groupes privés sans doute pas dénués d’intérêt(s). De Séoul à Genève, en passant par Londres, ils ont pisté la frontière entre un “partenariat” et un conflit d’intérêts.
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Lyon Capitale n°723, en vente en kiosques dès le 31 mai, et dans notre boutique en ligne.
Cette enquête est publiée en parallèle en Allemagne, dans le magazine Die Zeit, ce jeudi 30 mai.