Le processus de privatisation de l’aéroport de Lyon a été officialisé en avril par le Sénat. Ce vendredi 29 mai, la CCI a annoncé ses intentions quant au futur de Saint-Exupéry. Elle veut plus de lignes internationales et plaide pour un rapprochement avec Genève.
Mi-avril, le sénat avait autorisé la privatisation des aéroports de Lyon et de Nice, dans le cadre de la loi Macron. L’État, qui possède 60% de Saint-Exupéry, devrait en céder 49,9%. Derrière lui, la Chambre de Commerce et d’Industrie (CCI), qui en possède 25%, fait entendre sa voix concernant le futur de l’aéroport.
Ce 29 mai, le président de la CCI de Lyon, Emmanuel Imberton, a participé à un déjeuner organisé par France Unie, un mouvement patriote et gaulliste. Selon l’AFP, il a milité en faveur d’une offre qui développerait Saint-Exupéry au niveau international et n’exclut pas de faire participer la CCI dans le prochain projet. "Il faut que la privatisation ne soit pas faite simplement dans l'intérêt de l'État, mais aussi dans l'intérêt du territoire", a-t-il déclaré en comparant la taille économique de la région à l’importance du plus grand de ses aéroports. En effet, selon le président de la CCI, la région est à la 7e ou 8e place en Europe alors que Saint-Ex’ n’est que 47e.
Emmanuel Imberton s’est donc prononcé pour un rapprochement avec l’aéroport de Genève, saturé, sans s’opposer à une offre des Aéroport de Paris. Il a aussi réclamé l’ouverture de nouvelles lignes internationales et d’un trajet quotidien entre Lyon et Dubaï. Seul cinq voyages vers l’Émirat sont effectués chaque semaine actuellement. Néanmoins, il a fustigé une solution "à la Toulousaine". Les 49,9% de l’aéroport languedocien détenus par l’État avait été vendus à une société Chinoise lors de sa privatisation en avril.