Lancé à l’initiative d’un étudiant sur le site Change.org, cet appel a réuni 15 000 signataires en une semaine.
On est encore très loin du score de la pétition contre la loi Travail, certes. Mais le traitement à l'échelle nationale de l'affaire Barbarin devrait amener son lot de nouveaux soutiens. Mise en ligne en début de semaine dernière, la pétition réclamant la démission du cardinal avait dépassé les 15 000 signataires ce mardi midi. Après une diffusion, via les réseaux sociaux, relativement confidentielle les premiers jours, Pierre Lopez, à l'origine de la pétition, a constaté un bond du nombre de signataires "après la publication de l'interview du cardinal dans Le Parisien".
Ma pétition pour la démissions du cardinal Barbarin vient d'atteindre les 5000 signatures ! On continue : https://t.co/DbvQTWe76b #Lyon
— Pierre Lopez. (@FanElizabethII) 10 mars 2016
“Aucun aspect religieux dans ma démarche”
"Lyonnais depuis quelque temps", cet étudiant ne se définit pas comme catholique, bien qu'il se reconnaisse une certaine "sensibilité". Pas un anticlérical forcené non plus donc. "Je suis allé à Fourvière plusieurs fois, par exemple", explique-t-il.
"Il n'y a aucun aspect religieux dans ma démarche", prévient d'emblée Pierre. "Quand j'ai vu le rôle du cardinal [une enquête préliminaire est en cours d'instruction pour non-dénonciation d'actes pédophiles, NdlR], je me suis dit qu'il ne pouvait pas s'en sortir comme ça, dans l'indifférence."
"C'est une personnalité publique, qui officie dans le domaine public et tient des événements publics", pointe Pierre. Pour lui, il serait donc logique que le cardinal entende l'appel à la démission d'un public qu'il n'aurait apparemment pas su protéger, laissant un prêtre aux agissements pédophiles passés avérés au contact d'enfants. "Nous estimons que les non-agissements du cardinal Barbarin justifient aujourd'hui sa démission et sa mise en retrait de l'Eglise catholique", est-il écrit en présentation de la pétition, adressée au cardinal mais aussi au pape François – par ailleurs sollicité lundi par trois victimes du père Preynat.
Cet appel à la démission ne se fondant que sur des témoignages, et l'enquête préliminaire n'ayant encore abouti, il devrait hérisser le poil de maître André Soulier. L'avocat du cardinal Barbarin regrettait ce matin l'absence de faits avérés et non prescrits sur lesquels appuyer "la vindicte" dont est selon lui victime son client, dénonçant au passage un "procès en sorcellerie".
Ecoutez la chronique de ZEMMOUR qui les démasque...les lyncheurs et les 'Judas'! http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/affaire-barbarin-chacun-jette-son-fagot-dans-le-bucher-mediatique-constate-eric-zemmour-7782409861