Après trois jours de détentions, le journaliste Olivier Bertrand a été libéré ce dimanche et est arrivé à Paris dans la soirée.
Le journaliste Olivier Bertrand, arrêté en Turquie puis détenu depuis vendredi dernier a été libéré ce dimanche et est arrivé en France. Le journaliste confondateur du site Les Jours et ancien de Libération Lyon effectuait un reportage dans la région de Gaziantep, au sud de la Turquie près près de la frontière syrienne au moment de son arrestation.
Ce week-end, le journaliste lyonnais Paul Satis avait mis en ligne une pétition pour appeler le ministère des Affaires étrangères et le président de la République à agir "sans délai" et "en toute transparence" pour exiger la libération immédiate du journaliste.
Arrivé à Paris hier soir, Olivier Bertand a remercié les personnels qui se sont mobilisés en France dans un message publier sur Facebook : "Après quelques heures de repos, quelques lignes pour vous remercier de cette mobilisation pendant que j'étais retenu en Turquie. Tous ces mots, il y en a tellement que je ne peux pour l'instant tous les lire. Complètement coupé là-bas j'ai découvert cela en atterrissant après mon expulsion... Promis je répondrai à chacun. Avant je veux écrire le récit de ces trois jours un peu kafkaïens. Ils ne sont rien malheureusement à côté de ce que des centaines d'opposants subissent en ce moment dans les commissariats et les prisons turcs. Mais ils racontent d'une certaine façon une part de cette Turquie qui devient folle, plonge dans la dictature. En détention, j'avais un livre précieux. De Yachar Kemal. Précieux parce que j'aime beaucoup cet auteur turc, découvert cet été et qui m'a tenu jolie compagnie en cellule. Et parce qu'avec un bout de crayon fourni par un co-détenu (quelles belles solidarités j'ai croisées...), j'y ai consigné jour après jour ce qui m'arrivait, ce que je voyais autour de moi. Je suis en train d'écrire cela pour Les Jours, ce sera en ligne demain matin si je ne traîne pas en route. Quelle que soit la façon, je suis déterminé à continuer de travailler sur la Turquie. Plus déterminé qu'avant ces trois jours..."