Pourtant son vote à bulletin secret organisé toute la journée de lundi n'a pas attiré les foules (15% de votants). Mais le président peut s'auréoler d'un joli 86% d'étudiants favorables à la reprise. 'Il y a un attachement suffisant de la communauté universitaire dans son ensemble pour que la reprise des cours ait lieu. Les enseignements reprendront sur les deux sites'.
Ce vote a suscité plus de contestation que le vote électronique organisé 10 jours auparavant. Cette fois-ci tous les étudiants mobilisés, pour et contre le blocage (d'accord entre-eux !) se sont pourtant fendus d'un mail commun envoyé à tous les étudiants, appelant au boycott. Dans ce mail, ils dénoncent un simulacre de démocratie : absence de débat préalable, refus de négocier l'organisation d'un vote commun et surtout un choix inexistant : "En effet, la formulation (pour ou contre la reprise des enseignements) implique que soit nous votons pour la réouverture et la reprise des cours, soit les locaux de l'université resteront fermés administrativement". Rien n'y a fait. Claude Journès est resté inflexible. Le matin, les étudiants grévistes ont tenté de convaincre les étudiants de ne pas aller voter. Puis à13h, à Bron comme sur les quais, ils sont partis en quête d'un amphi pour tenir une AG. Aucun ne leur a été ouvert par la présidence. Du coup, toujours sur les deux sites, ils ont tenté d'empêcher les étudiants d'aller voter en se massant devant l'entrée de l'université. A Bron, ils ont fini par trouver un amphi. Sur les quais, devant le refus persistant de les laisser entrer dans l'enceinte de la fac, ils sont restés devant. La police nationale a même été appelée pour faire entrer les étudiants qui voulaient voter.
Alors qu'une AG rassemblant près de 400 étudiants a reconduit, lundi, le blocage à Bron, la direction de l'université a annoncé qu'elle prendrait 'les dispositions pour que les cours aient lieu'. En clair, on peut supposer que les forces de l'ordre seront appelées s'il y avait une tentative de blocage.
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