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(Photo d’illustration)

Les médecins généralistes poursuivent la grève à Lyon

Après une première mobilisation en décembre et une grève administrative, les syndicats de médecins généralistes sont déterminés à s’opposer au projet de loi du ministère de la Santé et appellent à la grève jeudi 5 février.

Le projet de loi de la ministre de la Santé, Marisol Touraine, est loin de faire l’unanimité parmi les professionnels de santé. Au centre de leurs revendications : une reconnaissance plus importante de leur profession, une revalorisation de leurs honoraires et un abandon de la réforme sur le tiers payant. Les syndicats appellent donc à une grève jeudi 5 février.

À Lyon, une manifestation sera organisée. MG France 69 espère rassembler près de 250 personnes devant la CPAM de Villeurbanne, au moins autant que lors de la dernière mobilisation, en décembre.

Le mouvement sera suivi dans toute la région. S’il est difficile d’avoir une estimation précise du nombre de grévistes, des cabinets ont d’ores et déjà assuré qu’ils resteraient fermés toute la journée. MG France a appelé les gardes à participer à la grève. Les médecins pouvant être réquisitionnés, cette mesure ne devrait cependant avoir aucune incidence sur l’offre de soins.

Une loi mal adaptée

Selon Florence Lapica, présidente de MG France 69, la nouvelle loi laisse une place trop importante aux mutuelles. Le travail administratif prendrait bien trop de temps aux médecins. Si la loi est adoptée, ces derniers devront également avancer les frais de santé de leurs patients et veiller à leurs remboursements auprès de toutes les mutuelles françaises. Les cabinets seraient submergés par le travail administratif. Les médecins généralistes réclament également un tiers payant plus simple et qui assurerait leur paiement. En termes de revalorisation de leurs honoraires, les médecins généralistes espèrent passer de 23 à 25 euros.

Pour l’instant, le ministère de la Santé n’a fait aucun geste en faveur des frondeurs. Cependant, quatre groupes de travail ont été constitués afin de retravailler le texte de loi avant son examen devant le Parlement. Une utilité relative, selon la présidente lyonnaise du premier syndicat de médecine généraliste : “Nous avons l’habitude de former des groupes de travail, mais aucun d’entre eux n’est jamais allé très loin.” Ils devraient rendre leurs premières conclusions mi-février.

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