Les pompiers du Rhône exigent d'être mieux protégés

Suite à l'agression de plusieurs sapeurs-pompiers à Vénissieux le 24 octobre, le syndicat SUD a rencontré les autorités, les 3 et 6 novembre. Des mesures ont été décidées. Mais un préavis de grève le 8 janvier a d'ores et déjà été déposé par les pompiers, en cas de non respect de ces promesses.

"Les cocktails Molotov, les pavés, les cailloux, c'est monnaie courante. Ce n'est pas pour ça que ça les excuse. Mais c'était la première fois que l'on subissait une agression de ce niveau-là", déplore Rémy Chabbouh, secrétaire général du syndicat SUD des sapeurs-pompiers, au sujet de la nuit du 24 au 25 octobre. Tombés dans un véritable guet-apens dans une ZUS (zone urbaine sensible) de Vénissieux, attaqués avec des projectiles sans possibilité de faire demi-tour, les pompiers de Feyzin s'en sont miraculeusement tiré sans blessure.

Le syndicat SUD a réagi les 3 et 6 novembre, en rencontrant le préfet et le président du conseil d'administration du SDMIS (Service départemental-métropolitain d'incendie et de secours). Des discussions fructueuses, puisqu'une quinzaine de promesses ont été faites par les autorités. "Je ne suis pas satisfait pour le moment, je suis vigilant. Mais effectivement, ça va dans le bon sens. Ce qu'on a demandé a été accepté, maintenant je demande juste que ce soit appliqué", tempère Rémy Chabbouh.

Il évoque entre autres "le dépôt de plaintes sur les feux volontaires, la mise en place de caméra embarquée sur les personnels et les engins, l'engagement de moyens aériens au-dessus des immeubles des secteurs sensibles, ou encore l’arrêt immédiat des envois de véhicules de prompts secours et sur les secteurs sensibles".

La nuit du 31 décembre, premier indicateur

Le délai d'application des mesures ayant été fixé d'un commun accord à deux mois, SUD a déjà prévu la riposte, en cas de non application de ses demandes. "On ne veut pas se faire balader pendant des années, annonce le secrétaire général du syndicat. C'est simple, on nous a promis quelque chose dans deux mois. Si rien n'a été fait, on va arrêter de discuter des heures et durcir un peu le mouvement."

Ce durcissement prendrait d'abord la forme d'une grève le 8 janvier 2018. D'ici là, nous aurons changé d'année et fêté le réveillon de la Saint-Sylvestre. Un premier test, selon Rémy Chabbouh : "Ces soirs-là, dans les ZUS, on sait qu'on va souffrir. On verra s'il y a déjà du progrès."

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