Le projet d’application des rythmes scolaires à Lyon était une fois de plus au cœur des débats à l’occasion du conseil municipal de ce lundi 16 juin. Nathalie Perrin-Gilbert, Michel Havard et Denis Broliquier n’ont pas caché leurs doutes sur les résultats de la consultation des conseils d’école.
La fin du conseil municipal aura été pour le moins électrique ce lundi 16 juin. Cacophonie, répliques cinglantes, ton qui monte et moulinet du bras. On y est. Au cœur de ce tohu-bohu, l’application lyonnaise de la réforme des rythmes scolaires. L’adjointe à l’éducation, Anne Brugnera, devait présenter "le règlement intérieur des activités périscolaires à direction des usagers". En réalité, c’est plutôt une remise en cause totale du projet du maire qui a eu lieu, par l’opposition mais également par certains élus de la majorité.
"Il fallait poser un cadre, nous l’avons fait", a appuyé l’adjointe. "La consultation est terminée, nous entrons dans la phase concrète de mise en place des temps périscolaires", a-t-elle précisé, détaillant les étapes suivantes du projet : l’information des parents, le travail avec les directeurs d’école et les enseignants, et la poursuite de la mobilisation des services de la Ville. Bref, le projet est en route et plus qu’en route.
Brugnera refuse de donner les résultats école par école
Mais l’adhésion ne se fait pas et certains doutent même des résultats des votes des conseils d’école. Il faut dire que la majorité n’est pas écrasante : 51%. Cette "courte tête" interroge Michel Havard, le leader de la droite, qui réclame - tout comme la maire du 1er arrondissement Nathalie Perrin-Gilbert - d’obtenir les résultats école par école. Même réponse pour chacun : fin de non-recevoir. "Les résultats sont publics et affichés devant chaque école. Nous ne vous les diffuserons pas !" balaye Anne Brugnera. Une réponse qui n’a eu pour effet que d’attiser la suspicion des deux élus vis-à-vis de ces résultats. Et ils ne sont pas les seuls. Pour l’UDI Denis Broliquier la consultation des conseils d’école a été orientée : "Des directeurs d’établissement m’ont avoué avoir été enjoints de faire accepter ce projet."
Car l’organisation du temps périscolaire présentée dans le projet va "à l’encontre des rythmes de l’enfant préconisés par les chronobiologistes", soutient Michel Havard, qui retient les 6 heures de cours quotidiennes et l’allongement de la coupure du week-end. Et le leader d’Ensemble pour Lyon d’invoquer jusqu’à l’ancien adjoint à l’éducation Yves Fournel, qui a récemment émis quelques réticences sur le projet municipal en matière de temps périscolaire. "Jamais Yves Fournel n’a été si populaire et jamais les chronobiologistes n’ont été tant évoqués", a raillé le maire de Lyon. "Je ne suis pas chronobiologiste, je veux simplement que l’on puisse accueillir les enfants dans un cadre "sécure"", a de son côté rétorqué Anne Brugnera.
Pas d'expérimentation pour Perrin-Gilbert
Mais quid du droit à l’expérimentation d’un autre projet de temps périscolaire, que Nathalie Perrin-Gilbert veut mettre en place dans son arrondissement ? La maire a invité Anne Brugnera à se joindre à elle : "Allons ensemble devant la rectrice pour lui demander l’autorisation." Là encore, pour la maire du 1er arrondissement, c’est non. Un non de la bouche de Gérard Collomb, cette fois-ci : "Je n’ai jamais eu l’habitude de me cacher derrière mon petit doigt. La différence entre vous, madame Perrin-Gilbert, et moi, c’est que moi je fais voter l’impôt. Et si les Lyonnais prennent en compte le service, ils voient aussi l’impôt. Chacun aura la même prestation dans tous les arrondissements de la ville." Et le maire de Lyon de s’enorgueillir : "Si ce projet est si mauvais, expliquez-moi pourquoi Jean-Claude Gaudin a écrit au ministre de l’Éducation nationale pour pouvoir faire comme à Lyon ?" a-t-il lancé, brandissant le communiqué de l’édile phocéen avant de clore le sujet dans une cacophonie générale.
L'application de cette réforme ne tient pas debout ! on assiste à du grand n'importe quoi sur le dos des enfants ! C'est passé aux forceps dans des conditions de vote peu transparentes à 51 % des votes exprimés. M. Collomb se réfère aux demandes de Jean Claude Gaudin, maire UMP de Marseille ? Non mais là on nage en pleine guignolerie ou quoi ? Qu'attend le Conseil municipal pour s'opposer à cette application ? http://bruitdevert.fr/2014/05/rythmes-scolaires-a-lyon-020-pour-gerard-collomb/
Bizarre, les infos du maire de Lyon contredisent totalement ce que dit le vrai GAUDIN de Marseille : probablement un début de sénilité ? http://www.rtl.fr/actu/politique/rythmes-scolaires-jean-claude-gaudin-ne-decolere-pas-7771544260
L'essence de l'école publique, fille des Lumières, est la recherche de la vérité. L'organisation de l'école lyonnaise reposerait-elle sur un mensonge? Cela serait serait extrêmement grave. Il est impérieux de disposer dans le détail des résultats de tous les conseils d'école