Les deux salariés qui ont assisté à une réunion "informelle" lors de laquelle des membres de la direction de Vortex proposaient de rémunérer des salariés pour manifester devant la préfecture sont convoqués ce mardi en entretien préalable à un licenciement.
Les tensions s’exacerbent au sein de la société Vortex, société française spécialisée dans le transport d'enfants et d'adultes en situation de handicap. Le 7 juin, une manifestation était organisée par les salariés pour protester contre la précarisation de leurs emplois. Tandis que la société attend la reconduction de marché qu'elle obtient depuis 2010 avec la Métropole de Lyon et le conseil départemental, il semblerait que les prix proposés aient été trop chers pour la collectivité. C'est ainsi que deux membres de la direction de Vortex auraient sollicité des salariés pour organiser une manifestation rémunérée devant la préfecture, afin de faire pression sur les négociations. Deux délégués syndicales se voyaient ainsi proposer “une union sacrée pour sauver les marchés”. Guilhem Sala, le PDG de Vortex, justifiait cette proposition par le fait que “dans les manifestations de routiers, il est courant que l’employeur rémunère les employés pour manifester”. Le conflit prend désormais une nouvelle tournure, puisque que les deux salariés présentes à cette réunion sont convoqués ce mardi à un entretien préalable à un licenciement. En guise de soutien et de protestation, les syndicats et des salariés de Vortex se mobiliseront ce mardi devant l'agence de Vaulx-en-Velin à partir de 10 heures.