Malgré l'annonce de l'accélération de l'ouverture des places en hébergement d’urgence à Lyon, des organisations syndicales ont rejoint la mobilisation en faveur des enfants sans-abri.
160. C'est le nombre d'enfants recensés par le collectif Jamais sans toit qui dorment actuellement dans la rue ou dans des habitats très précaires dans la métropole lyonnaise. "Nous tenons à alerter sur la situation par l'intermédiaire d'un communiqué qui sera lu ce vendredi après-midi lors du Conseil départemental de l'Éducation nationale", annonce Allan Maria, syndicaliste à SUD Éducation et membre du collectif Jamais sans toit.
Un texte signé par les organisations syndicales de l’Éducation, CNT-FTE, SGEN-CFDT, CGT Éducation, SNESFSU, SNUipp-FSU, SUD Éducation, UNSA éducation et par la FCPE (Fédération des conseils de parents d'élèves). "Nous affirmons notre soutien aux enseignants et aux parents d'élèves impliqués dans les collectifs Jamais sans toit, souligne Allan Maria qui regrette les pressions exercées sur certains professeurs des écoles. Des collègues sont convoqués à l'Inspection académique la semaine prochaine à la suite des occupations d'écoles." Selon le syndicaliste, un inspecteur de l'Éducation nationale a également demandé à rencontrer des enseignants en dehors de leur temps de service, à la suite des mobilisations dans les établissements scolaires.
Plus de 600 places en hébergement d'urgence prévues
Du côté de la préfecture, l'accélération de l'ouverture de places en hébergement d'urgence a été annoncée mercredi soir dans un communiqué. "Dès [ce vendredi], dans le cadre du protocole d'accord avec la ville de Lyon et de l'activation du dispositif grand froid, un gymnase d’une capacité de 110 places sera provisoirement ouvert à Lyon 7e. Par ailleurs, 54 places seront proposées dans des structures hôtelières au titre de l’hébergement d’urgence pour porter le nombre de places ouvertes à 370 en ce début de mois de décembre. Par la suite et tout au long du mois de décembre, 339 nouvelles places ouvriront." Plus de 600 places en hébergement d'urgence devraient donc être mises en service.
Allan Maria, présent lors de la réunion mercredi soir, se félicite de ces mesures. "Nous craignons tout de même que ce dispositif soit insuffisant et que l'ensemble des personnes ne soit pas mis à l'abri. Et tant que les solutions ne sont pas effectives, nous restons mobilisés."