Selon Michèle Vullien, membre du comité du Sytral et vice-présidente du Grand Lyon en charge des déplacements, la hausse des tarifs sert à financer les investissements du Sytral et à ne pas creuser davantage son déficit.
Lyon Capitale : Comment réagissez-vous au fait que Lyon apparaît comme l'une des villes les plus chères de France en termes de transports en commun ?
Michèle Vullien : C'est faux. On ne peut pas dire que Lyon soit la ville la plus chère de France car les différents réseaux de transports français ne sont pas comparables.
Qu'est-ce qui justifie l'augmentation du prix du carnet de 10 et de l'abonnement mensuel ?
Il faut continuellement augmenter les tarifs afin d'investir et de supporter les coûts du carburant par exemple. Les prix pour les étudiants ont largement diminué, il a bien fallu récupérer cet argent ailleurs. On n'a pas de planche à billets dans les sous-sols du Sytral.
Il faut préciser que les tarifs sont très faibles par rapport à l'offre qui est faite : Lyon compte 5600 places par km, par habitant et par an alors que la moyenne nationale est de 3910 places*. A Nice par exemple, il y a moins de 2000 places par km, par personne et par an. Il faut prendre en compte les services proposés pour le prix. L'augmentation des tarifs est très faible par rapport au coût du transport.
Le prix des carnets de 10 aurait été augmenté afin d'inciter les Lyonnais à s'abonner. Pourquoi le prix des abonnements a-t-il lui aussi augmenté ?
La très faible augmentation du prix des abonnements permet d'inciter les gens à ne pas utiliser leurs voitures. Si nous n'augmentons pas les tarifs des transports en commun, nous allons creuser le déficit. Il faut aussi voir que d'autres tarifs, comme le prix des tickets à l'unité et les abonnements destinés aux usagers dans une situation précaire restent inchangés.
Comparé au prix d'un plein pour une voiture, au coût de l'entretien, au prix de l'assurance, et des éventuelles amendes, cette hausse est insignifiante. Il faut ramener les choses à leur juste valeur.
* Les places kilomètres offertes par habitant et par an sont une unité de mesure qui permet de comparer les réseaux de transports entre eux. Ce chiffre est obtenu en multipliant le nombre de kilomètres parcourus par mode (bus, tram, métro) par la capacité du véhicule (nombre de places dans les rames du métro par exemple). Chiffre que l'on divise ensuite par la population.
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