Lieu d’échanges et de rencontres culturelles de la métropole, la Villa Gillet est actuellement pointée du doigt par un rapport provisoire de la chambre régionale des comptes. En cause : l’augmentation des salaires de son directeur, des insuffisances du conseil d’administration et un manque de regard sur l’utilisation finale des subventions publiques. Pour Farida Boudaoud, ex-vice-présidente régionale déléguée à la culture, il est aujourd’hui nécessaire “d’attendre le rapport définitif de la CRC”.
Peut-il y avoir des abus dans la gestion des subventions allouées à la culture ? C'est l'une des questions que pose le quotidien Le Progrès en publiant les observations provisoires de la chambre régionale des comptes (CRC) sur le cas de la Villa Gillet entre 2008 et 2013. Installée à la Croix-Rousse et dirigée par Guy Walter, également directeur des Subsistances sur les quais de Saône, l'association à but non lucratif a été amenée à gérer chaque année plusieurs millions d'euros de subventions de la Ville de Lyon, de la métropole et de la région.
Le rapport provisoire de la CRC souligne notamment qu'en cinq ans le salaire brut annuel du directeur, Guy Walter, aurait augmenté de 55 %, jusqu'à atteindre 10 600 euros nets par mois pour diriger les deux structures. Sur l'année 2013, les notes de frais de la seule Villa Gillet s'élèveraient à 57 000 euros. Les magistrats de la CRC suggèrent donc que "l'association a perçu des subventions publiques supérieures à ses besoins", ce que des "opérations comptables irrégulières ont pu masquer opportunément". Ils pointent également le manque de transparence sur les rémunérations des cadres dirigeants.
Vice-présidente du conseil régional déléguée à la culture de 2010 à 2015, Farida Boudaoud confirme n'avoir pas eu accès au détail des salaires : "En général, il y a un bilan social qui est effectivement fourni, c'est obligatoire, mais nous n'avons pas le détail précis des salaires des directeurs, le bilan apparaît de manière globale." Elle appelle cependant à se méfier des chiffres tant que le rapport définitif n'est pas rendu public – il devrait l'être d'ici à la fin du mois de janvier.
Wauquiez menace de suspendre les subventions de la Région pour 2016
En réaction à l'article du Progrès, Laurent Wauquiez, fraîchement élu à la tête du conseil régional, fustige dans les colonnes du même quotidien "une dérive dans le mode de gestion précédent". Si le rapport définitif de la CRC confirme les manquements, il pourrait suspendre les subventions régionales de l'année 2016 à la Villa Gillet. Une réaction quelque peu excessive pour l'ex-vice-présidente déléguée à la culture : "Cela remettrait en cause la structure, je rappelle simplement qu'elle porte un vrai projet culturel, avec une vraie dynamique et un vrai public en face. Beaucoup de manifestations gratuites s'adressent à des jeunes, je pense bien sûr au festival Mode d'Emploi mais pas uniquement."
Tandis que le rapport provisoire souligne que "les financeurs publics ne coordonnent pas leur soutien à l'association ni leur contrôle", Farida Boudaoud affirme qu'il y a bien eu un suivi de la région à chaque étape : "Chaque année, la Villa Gillet, comme toutes les structures subventionnées par la région, est contrôlée. Nous avons régulièrement des rapports de la cour régionale. Je rappelle que Rhône-Alpes Cinéma a été contrôlé et c'est normal. À partir du moment où des structures touchent beaucoup de subventions publiques, elles sont contrôlées et c'est légitime."
Toujours selon l'ex-vice-présidente à la culture, l'afflux massif d'argent public ne s'expliquerait pas seulement par des subventions locales : "Le budget important de la Villa Gillet a été augmenté sous Nicolas Sarkozy avec le plan national Karmitz. Ce contexte très particulier a effectivement gonflé l'enveloppe budgétaire de l'association de plus de 2 millions d'euros. En même temps, le festival “Walls and Bridges” a été organisé aux États-Unis, ce qui a provoqué un afflux d'argent important pour la structure."
En mai 2015, le conseil régional a reçu un premier rapport provisoire sur le cas de la Villa Gillet. "Nous y avons répondu avec Jean-Jack Queyranne à la fin du mois de juillet. La Villa Gillet a également procédé à un certain nombre d'évolutions qu'elle a formulées par écrit." C'est suite à ce premier rapport que le conseil régional décide effectivement de baisser les subventions de 200 000 euros pour le festival Mode d'Emploi de 2015. "Le 21 décembre dernier, le rapport définitif a été transmis à Jean-Jack Queyranne pour apporter des réponses à la CRC, ce que l'ancien président de région a fait le 28 décembre. Ce n'est donc seulement qu'à la fin de ce mois de janvier que nous aurons tous publiquement connaissance du rapport définitif et que nous pourrons donc voir si la CRC a pris en compte les évolutions que nous avons pu formuler."
Toutes associations quelles qu'elles soient, touchant des subventions publiques, devraient fournir un bilan détaillé et surtout ce bilan devrait être publié. Il est inadmissible, que les contribuables soient mis à contribution de payer pour des associations dont les salariés se gavent. Les associations à but non lucratif, devraient 'vivre' que de cotisations d'adhérents, et si besoin, percevoir une subvention. Ces 2 'villas' touchent des subventions, de la ville de Lyon, de la Métropole, de la Région, etc.... ce n'est pas normal. QUI PAIE, NOUS LES CONTRIBUABLES !!!!!
les dirigeants de ces associations émargent à des salaires de Nabab pour une activité de loisir.limiter à 1,5 fois le SMIC , environ 1500 euros une nécessité. L'ex présidente incapable de fournir des justificatifs de salaires ?? facile de retrouver les déclarations URSSAF. L'équipe en place de gestion doit être révoquée, La fermeture de la villa un acte fort de gestion de l'argent public.
Mode d'Emploi : comment se gaver d'argent public en pleine récession, tout en glosant sur la justice sociale. 1. N'avoir honte de rien 2. Se proclamer 'de gôche' 3. Se faire adouber par France Culture et Le Monde 4. N'avoir honte de rien 5. N'avoir honte de rien 6. N'avoir...
J'ai ai appris d'un conférencier qu'il n'était pas libre d'intervenir dans autant de lieux publics qu'il le souhaitait lors de sa venue en France car la Villa Gillet imposait l'exclusivité. Est-il normal, lorsqu'on finance un festival grâce aux impôts d'ainsi restreindre délibérément l'accès du plus large public ? Est-ce ainsi que l'équipe de la Villa Gillet gonfle artificiellement sa notoriété sur le dos des contribuables, en court-circuitant les vecteurs naturels de la vie locale ? Venez nous parler de 'citoyenneté' après ça... Si vous me fournissez les millions, je vous fais venir toutes les sommités de la planète. Pour autant, mon mérite personnel sera-t-il tel que je pourrai m'autocongratuler dans les médias quand la cour des comptes m'épingle ? Un peu de décence... Et de lucidité !