Gérard Collomb et une délégation d’élus du Grand Lyon étaient en tournée outre-Atlantique du 4 au 11 octobre. De nombreux chefs d’entreprise les accompagnaient, afin de présenter le dossier lyonnais pour l’obtention du label French Tech. Entre Montréal, Boston, New York et Washington, les élus avaient sorti leur costume de VRP.
C'est encore sous le coup du décalage horaire que se tenait hier une conférence de presse "bilan" de la mission outre-Atlantique du Grand Lyon. Une véritable opération séduction menée par Alain Galliano (vice-président du Grand Lyon chargé des relations internationales et de l'attractivité) et toute une armada de "tech-champions", start-up lyonnaises en pleine expansion.
Ce déplacement en grande pompe avait pour objectif principal le dépôt de la candidature de Lyon à French Tech. Il s’agit d’un projet ambitieux qui veut faire émerger et croître des entreprises du secteur numérique qui ont profité ces dernières années de la priorité donnée par la Ville aux nouvelles technologies. Il est vrai que Lyon est à la pointe en la matière. “On surprend beaucoup”, explique Karine Dognin-Sauze (vice-présidente du Grand Lyon chargée de l’innovation, de la métropole intelligente et du développement numérique), avec un réseau d’écoles et les universités implantées sur le territoire (Lyon 1, l’ENS...), déjà sources d’innovation dans leur domaine. L’écosystème numérique lyonnais est donc prêt.
Le label : un pas de plus vers la mondialisation
L’environnement économique, la qualité de vie, la “culture de l’expérimentation” sont autant d’atouts que la délégation du Grand Lyon a voulu mettre en avant aux Etats-Unis la semaine dernière. Une soixantaine de contributeurs étaient présents. Aves des entreprises comme Digischool, Tilkee ou encore Glowbl, la crème de l’écosystème lyonnais accompagnait les élus de la délégation. Ces start-up proposent des solutions innovantes en matière de communication sur Internet, de textile connecté ou encore de jeux vidéo. Au total, le Grand Lyon espère bien compter sur une soixantaine de ces contributeurs pour promouvoir à l'international la modernité de la ville, la création et l'innovation et ainsi obtenir la récompense ultime.
Un boum économique à la clé
Avec 7 000 entreprises et 42 000 emplois, Lyon est en pole position et veut s’imposer comme nouvelle capitale numérique française. Au-delà de l'enveloppe de 200 millions d'euros allouée à la ville qui remporterait le label, c'est tout ce réseau de start-up lyonnaises qui espère profiter du rayonnement de la métropole et de fonds d’investissement supplémentaires.
Mais c'est également un projet à double sens. Le label serait aussi un véritable coup de projecteur sur les initiatives lyonnaises et le dynamisme de la ville en matière de numérique. Mais Lyon n’est pas seule en course. Saint-Etienne, Grenoble et Annecy concourent également. Les “compétences sont complémentaires”, affirme Karine Dognin-Sauze, même si elle avoue à demi-mots que le projet lyonnais se situe plutôt dans le peloton de tête.
Les Etats-Unis sont depuis longtemps passés maîtres dans le domaine de l’innovation numérique et technologique, la labellisation French Tech est donc une véritable opportunité pour la capitale des Gaules. Il s’agirait d’une reconnaissance officielle et significative qui mettrait en valeur la métropole lyonnaise, capable ainsi de concurrencer le Grand Paris, qui d’ailleurs lui a donné sa bénédiction !