Né sur les réseaux sociaux, le mouvement "Stop corruption" organisera tous les dimanches jusqu'à la présidentielle des rassemblements afin d'obtenir trois revendications "immédiates et non négociables" qui visent à "changer les pratiques en France". À Lyon, les rendez-vous sont donnés sur la place Bellecour chaque dimanche entre 15 heures et 18 heures.
"Ce n'est jamais arrivé qu'il y ait à ce point-là du délitement en matière de corruption dans notre pays" indique Stéphane Sacquepée, qui laisse légèrement de côté sa casquette de coréférent du Rhône de l'association Anticor pour participer à l'organisation des rassemblements "Stop corruption" à Lyon. "Les gens d'Anticor sont souvent partie prenante de Stop corruption, un peu partout en France, mais volontairement, nous ne voulons surtout pas être leader de cela, nous participons à un mouvement dont la rareté est qu'il soit spontané" ajoute-t-il. Dans le sillage des révélations sur l'emploi d'assistante parlementaire présumé fictif de l'épouse de François Fillon, les réseaux sociaux s'emballent derrière le hashtag #StopCorruption. Dans toute la France, des rassemblements s'organisent. "Les personnes se sont autocoordonnées dans toutes les villes et des équipes ont travaillé pour voir quelles revendications étaient les plus consensuelles" précise Stéphane Sacquepée. De ces concertations ressortent trois mesures exigées par ce mouvement qui se veut "pacifique, citoyen et non-partisan". La première est une réaction directement liée à l'actualité. Face à l'adoption par le parlement d'une loi qui pourrait "faire plaisir aux fraudeurs financiers" comme a pu le titrer le site Capital, le mouvement réclame "le retrait de l’amendement instaurant un délai de prescription de 12 ans à partir des faits pour les infractions occultes et dissimulées".
"Il ne s'agit pas de viser des comportements isolés de tel ou tels"
Si la deuxième revendication est une problématique directe suite à l'affaire Fillon, le mouvement Stop Corruption précise que "les révélations quotidiennes de corruption et de manque d'éthique de notre classe politique illustre à quel point il s'agit d'un problème structurel et non pas de comportements isolés de tel ou tels, ces événements tragiques sont également une chance pour changer les pratiques en France et en finir avec l'esprit de corruption qui vient saper la confiance entre les élus et la population". Ainsi, la deuxième revendication vise à organiser le "vote d'une loi citoyenne de transparence : les élus devront justifier de toutes leurs dépenses et les rendre publiques en les publiant sur le site internet de l'assemblée concernée". La dernière exigence s'appuie également sur le travail d'un mouvement qui, notamment via les réseaux sociaux, vise à exercer une pression citoyenne sur les élus pour instaurer l'obligation de présenter un casier judiciaire vierge : "tous les politiciens/ennes condamnés pour des infractions occultes et dissimulées (corruption, délits financiers, abus de biens sociaux...etc) doivent se retirer immédiatement de la vie politique".
Belles paroles et pression populaire
Si les appels aux rassemblements StopCorruption se sont aussi diffusés sur les réseaux des "Nuits debout", l'idée de fédérer autour de trois revendications permettrait d'éviter certains travers du mouvement qui s'est créé au départ en opposition à la loi Travail portée par le gouvernement de François Hollande. "Nous ne voulons pas faire café du commerce avec des prises de paroles qui disent tout et n'importe quoi et des conversations qui n'en finissent pas, d'où les trois revendications qui sont un peu abruptes, mais qui sont là pour que tout le monde puisse se fédérer autour de quelque chose de simple afin que ce mouvement ne soit pas qu'une conséquence malheureuse de la campagne, mais l'occasion de changer les choses en profondeur" précise Stéphane Sacquepée, qui considère que pour cela, "il faut quand même une pression populaire" avant d'ajouter "sinon, je ne suis pas certain que nos représentants auront l'envie de se mettre beaucoup de contraintes derrière les grandes paroles". Le mouvement partage également avec Nuit debout la volonté d'une organisation "horizontale" dans laquelle chacun peut s'impliquer selon ses compétences. L'idée est également d'appeler les citoyens "de bonne volonté", afin d'éviter les casses comme lors des manifestations contre les violences policières qui ont fait suite à l'affaire Théo. Ce dimanche, la demande en préfecture a été faite pour une jauge de 300 personnes rassemblées sur la place Bellecour entre 15 heures et 18 heures. S'il est difficile d'évaluer le degré d'engagement réel par rapport à l'engagement sur les réseaux sociaux, plusieurs centaines de personnes s'étaient déjà rassemblées à Lyon il y a quelques semaines contre la corruption. Pour les organisateurs, il n'y a pas de doute : le mouvement Stop corruption "est amené à grandir".
La corruption fait toujours partie de la vie politique, une politique saine ça n'existe pas
Des bonnes femmes à la tête des revendications, gare à celui qui leur tourne la tête
Sans excuser Fillon et ses pulls a 2.000 € qu'il se fait offrir (sic), il faudrait que les Français s’intéressent a la loi du 3 janvier 1973 quand Pompidou, ex Rothschild comme Macron, retire à l'Etat Francais le droit de créer la monnaie, au profit des banques privées !!! Par ce tour de passe-passe que personne ne comprend, la dette est passée de 0 à 2.000 milliards d'euros !