Lyon : des tensions dans la manifestation des taxis contre UberPop

Notre journaliste sur place nous a confié que la situation était particulièrement tendue entre les taxis et les forces de l'ordre, mais aussi entre les manifestants. Faute de réponses satisfaisantes, la manifestation pourrait continuer demain.

Depuis ce matin, les taxis ont convergé vers la tour Oxygène, dans le quartier de La Part-Dieu, pour protester contre la société UberPop dont les bureaux sont dans la tour (bureaux plus fictifs qu'actifs). Aucune estimation officielle n'a encore été donnée, mais il semblerait qu'il y ait entre 300 et 500 taxis.

Sur place, la tension est montée quand les chauffeurs ont essayé de pousser les grilles des camions de CRS présents sur place en scandant "État Voyous" ou "L’État protège des escrocs". Les forces de sécurité se sont alors déployées. Un léger incident s'est produit par la suite, lorsqu'une personne travaillant dans un immeuble voisin a affiché à sa fenêtre un écriteau avec le nom d'Uber. Les chauffeurs, très énervés, ont voulu accéder à la tour, mais les CRS les en ont empêché. La personne a fini par enlever son affiche.

Une manifestation qui végète dans l'attente de réponses de la part du ministère de l'Intérieur.

Ce midi, le ministère de la Justice a annoncé la publication d'une nouvelle circulaire ordonnant la saisie des véhicules UberPop et la mise en garde à vue des chauffeurs. Une décision qui ne satisfait pas les manifestants, qui souhaitent « l'interdiction totale de l'application ». Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, reçoit en ce moment-même les représentants des taxis. Une réponse sera donnée dans l'après-midi. Sans réponse satisfaisante, les taxis assurent qu'ils continueront leur action aujourd'hui et demain, et qu'ils bloqueront les tunnels et périphériques aux heures de pointe.

Si le soufflé est un peu retombé à Lyon entre les manifestants et les forces de l'ordre, les chauffeurs font face à un autre dilemme : Quoi faire ? Certains veulent aller à la préfecture, d'autres souhaitent partir à la chasse aux chauffeurs UberPop, d'autres encore préfèrent rester dans ce lieu symbolique. Dans l'attente d'une décision de la part du ministre de l'Intérieur, la manifestation végète dans un climat de tension.

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