Le démantèlement de la jungle de Calais est annoncé à partir de ce lundi 17 octobre. Sur les 1 784 personnes de Calais qui seront transférées dans la région, 250 seront accueillies dans l’agglomération lyonnaise.
Au centre de transit de Villeurbanne, un bus de 70 personnes en provenance de Calais devrait arriver dans les prochains jours. La situation de chacun sera évaluée dans ce centre avant un nouveau transfert après avoir effectué une demande d'asile. Le Rhône compte sept centres d'accueil de demandeurs d'asile (Cada), situés à Vaulx-en-Velin, Bron, Villeurbanne, dans le 7e arrondissement de Lyon, à Fontaine-Saint-Martin, Saint-Genis-Laval et Givors.
A Villeurbanne, l'accueil de 70 personnes se fait sur 15 jours. L'arrivée des migrants de Calais dans l'agglomération lyonnaise va donc nécessiter une organisation différente. Il s'agira pour les associations telles que Forums Réfugiés d'accueillir les migrants de Calais dans des CAO, des centres d'orientation, dans lesquels les associations pourront déterminer ceux pour qui une procédure de demande d'asile peut être effectuée.
Les migrants en provenance de Calais sont majoritairement des hommes seuls venus d'Afghanistan, d’Érythrée et du Soudan. Les associations doivent donc veiller à la présence et à la disponibilité de traducteurs, en particulier les rares à maîtriser le pachtoun, l'une des deux langues officielles d'Afghanistan.
Chemin vers l’asile et obligation de quitter le territoire
L'entrée en Cada nécessite d'avoir le statut de demandeur d'asile. Dans le cas contraire, les migrants se verront remettre une "obligation de quitter le territoire français" (OQTF) et auront un délai de trente jours pour quitter la France par leurs propres moyens. La reconduite à la frontière ne s'effectue pas automatiquement ; elle a concerné 6 000 personnes en Auvergne-Rhône-Alpes cette année.
Une fois la demande d'asile effectuée, les réfugiés passent entre six mois et un peu plus d'un an dans un Cada, où des cours de français leurs sont dispensés. La durée du séjour dépend du temps que nécessite l'examen de leur demande par l'Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra). En moyenne, environ la moitié d'entre eux obtiendront la protection internationale, à savoir le statut de réfugié, ce qui leur permettra d'obtenir une carte de séjour de dix ans, de travailler en France et d’accéder à un logement. Ils devront alors quitter le Cada sous trois mois. S'ils viennent de pays en guerre, comme la Syrie ou l'Irak, l'accès au statut de réfugiés est bien plus assuré que pour ceux issus de pays classés comme "sûrs", par exemple l'Albanie.
En cas de rejet de la demande par l'Ofpra, un recours est possible devant la Cour nationale du droit d'asile pendant qu'ils restent dans le Cada. Si la cour va contre la décision de l'Ofpra, ils peuvent accéder à un logement dans les trois mois. S'ils ont un rejet définitif, ils ont un mois pour quitter le centre d'accueil et le territoire français. L'Office français de l'immigration et de l'intégration propose une aide au retour à ceux dont la demande d'asile est refusée.
En Auvergne-Rhône-Alpes, 1 390 migrants de Calais ont d'ores et déjà été accueillis. Malgré cette organisation et le travail de nombreuses associations, les migrants sont encore nombreux à vivre dans les rues ou à disparaître dans la nature en cours de procédure. Chaque année, environ 7 000 demandes d'asile sont traitées dans la région.
Vaulx en Velin, Bron, Givors des villes impactées depuis longues dates par l'immigration , on en remet une couche, voir la lettre du maire de Givors Martial Passi au président. Je propose Ecully, Champagne au Mont d'or, Lyon 2eme; Marcy l'étoile ,etc.. enfin des villes où le revenus par habitants est très au dessus de la moyenne, rajouter de la misère à la misère n'a jamais rien arrangé.
Suite: j'allais oublier l'ancien bâtiment du Conseil Général à Champagne au mont d'or qui ferait un excellent lieu d'accueil.
C'est effectivement incroyable, la solidarité nationale repose toujours sur les mêmes territoires. Les beaux quartiers échappent à tout. Ce ne sont que des territoires déjà bien en difficultés qui sont mis à contribution, pendant ce temps là les résidences de l'Ouest lyonnais continuent d'abriter la bourgeoisie bien pensante. De toute façon, si vous aménagez un site à Charbonnières, comme par hasard, il y aura un incendie comme dans le 16ème à Paris ! Alors qu'à Bron ou Vénissieux, ils seront en plus bien accueillis. L'Etat n'est pas impartial, bien au contraire. Surtout pas de vagues, les pauvres entre eux, cela ne fera pas de bruit. De loin, c'est plus facile d'accueillir pour les édiles qui n'habitent pas à côté des sites retenus. Mais toute critique est suspecte de xénophobie !