Ce jeudi 22 décembre, à quelques jours des fêtes de Noël, le syndicat de site CGT Part-Dieu appelle les salariés à faire grève pour dénoncer la dégradation de leurs conditions de travail.
"Depuis deux mois, le centre est ouvert tous les dimanches, et il n'y a toujours pas de solution de garde d'enfant proposée à des salariés qui travaillent dans des conditions d'hygiène insuffisantes sur des amplitudes horaires de 8h30 à 21h30" explique Marie Hélène Thomet, secrétaire du syndicat de site CGT Part Dieu. Déjà en 2014 et 2015, des mouvements de grève avaient lieu le 24 décembre et des protestations étaient organisées devant le centre commercial pour dénoncer les dégradations des conditions de travail des 3800 salariés du centre commercial. "Perte des cartes de stationnement et donc paiement d'une centaine d'euros de parking tous les mois, nuisances sonores qui règnent dans le centre, manque de respect des clients". Pour le syndicat, "Noël à la Part-Dieu", c'est un "voyage au bout de l'enfer".
Des charges de travail excessives par manque d'effectif
"Tout le monde est concerné par ces conditions, nous travaillons dans des lieux confinés et faisons face à des flux de clients très importants. Les consignes de la direction sont de plus en plus difficiles à appliquer et il semble que la directrice du centre ne semble pas se rendre compte de cela". Pour lui faire part des "charges de travail excessives par manque d'effectif", le syndicat demande une rencontre à cette dernière ce jeudi, jour de l'organisation de la grève. "Quand des millions d'euros sont brassés dans les enseignes du Centre, quand la direction de Centre investit 300 millions d'euros pour embellir les lieux et attirer le client, les salariés, eux, vivent un enfer !" est-il écrit sur le communiqué d'appel à la grève de la CGT, qui ajoute : "Le mépris, ça suffit ! L'exploitation malsaine des salariés aussi". La CGT vient ainsi renforcer l'action que tentent de mener des salariés de la société de nettoyage Samsic, qui avaient organisé récemment un mouvement de grève suivi par une cinquantaine de salariés du centre. Ce jeudi, le syndicat espère une mobilisation plus large, d'au moins une centaine de personnes.