L’ensemble du personnel médical de la Croix-Rousse organise une nuit blanche ce mardi sur le parvis de l’hôpital. Patients, membres du personnel médical et Croix-Roussiens sont invités à protester contre la décision de la gouvernance des hospices civils de Lyon (HCL) de transférer le service de transplantation hépatique (foie) vers l’hôpital Édouard Herriot.
Après une grève à la mi-décembre et le lancement d’une pétition sur change.org, la mobilisation reprend de plus belle pour le personnel de l’hôpital de la Croix-Rousse. Fermement opposé à la décision des HCL de transférer le service de transplantation hépatique chez leurs confrères de l’hôpital Edouard Herriot, le corps médical Croix-Roussien se retrouve ce mardi 16 janvier sur le parvis de l’hôpital pour une nuit blanche. Pour Nicole Smolski, déléguée générale de l’intersyndicale "Avenir Hospitalier" et médecin anesthésiste réanimatrice à l’hôpital de la Croix-Rousse, l’objectif est de "discuter, se redonner le moral et se faire entendre".
"Les patients atteints d’une maladie du foie seront les premiers à en pâtir"
Jugée "humiliante" par Nicole Smolski, la décision du "transfert de service" est née après une enquête de l’Inspection générale des affaires sociales (IGAS) pour remodeler le système de soins. "Selon ce rapport, la prise en charge pré et post-opératoire des patients atteints d'une maladie du foie se déroulerait toujours à la Croix-Rousse, alors que la transplantation en elle-même se ferait à l’hôpital Edouard Herriot", a affirmé la déléguée générale de l’intersyndicale.
Cette "délocalisation des soins" inquiète le personnel médical Croix-Roussien, qui a expliqué dans une vidéo craindre une cassure de la "chaîne de soins spécifiques autour du foie". Infirmiers, aides-soignants et médecins redoutent alors que "les patients atteints d’une maladie du foie" soient "les premiers à en pâtir".
Lors de la nuit blanche de ce mardi, les membres de l’hôpital de la Croix-Rousse souhaitent faire entendre leurs revendications : l’annulation du transfert et la reconnaissance de la qualité de leur service de transplantation hépatique. "D’autres manifestations sont à venir", a ajouté Nicole Smolski. "Nous nous mobiliserons jusqu’à ce que la gouvernance des hospices civils de Lyon revienne sur sa décision", a conclu la docteure.