Exposée au Musée d'Art Contemporain de Lyon, une œuvre mettant en scène des poulets en train de brûler avait choqué les défenseurs des animaux et provoqué de vives réactions sur la toile. Le musée, malgré avoir expliqué que les flammes étaient un trucage, retire l'œuvre de son exposition.
"Printemps", l'œuvre d'Adel Abdessemed exposée au MAC de Lyon était au cœur de vives critiques depuis quelques jours, elle a été aujourd'hui retirée de musée. Tout est parti d'un tweet. Un jeune visiteur lyonnais, choqué par l'œuvre, en avait appelé aux associations de défense des animaux sur la toile. Face à la vidéo, qui montre des poulets attachés par les pattes en train de brûler contre un mur de briques, les réseaux sociaux s'étaient enflammés et la presse avait relayé l'information. Dans un communiqué, le MAC critique vivement cette escalade qui selon lui, n'avait pas lieu d'être. "Malgré les informations qui ont été communiquées sur les conditions réelles de la réalisation de l'œuvre, les réseaux sociaux puis la presse se sont déchainées sur la base d'informations lacunaires et de fait trompeuses" indique le musée. En effet, le MAC avait précisé que les flammes qui brûlaient sur les poulets n'étaient pas dangereuses, et qu'il s'agissait d'un trucage utilisé dans le cinéma. Il dénonce un "procès parfaitement injuste" contre l'auteur, Adel Abdessemed, et rappellent qu'il est engagé dans la défense des animaux.
Une société qui ne veut pas se regarder en face est condamnée. Pourquoi ? Parce que l'hypocrisie, les non-dits, amènent à un décalage avec la réalité. Et ce décalage entraîne à plus ou moins long terme, mauvaises décisions et destructions. Cet art, même si sa provoque fait partie du processus pour 'vendre', n'était pas 'gratuit'.