Dans le centre d'accueil pour mineurs isolés de Bourg-en-Bresse, des représentants des autorités britanniques se sont entretenus avec les 46 mineurs transférés dans ce centre lors du démantèlement de la lande de Calais. Neuf d'entre eux ont rejoint le Royaume-Uni le 7 décembre dernier au titre du regroupement familial.
264 mineurs ont été transférés depuis Calais dans la région Auvergne-Rhône Alpes dans la nuit du 2 au 3 novembre dernier. Depuis, les représentants des autorités britanniques se rendent dans les centres d'accueil pour mineurs isolés (CAOMI) de la région pour évaluer la situation de ces enfants et adolescents. Ces évaluations de situation individuelle découlent de l'engagement des autorités britanniques à prendre en charge les mineurs ayant un membre de la famille proche au Royaume-Uni (père, mère, frère, sœur, tante ou oncle). Au CAOMI de Bourg-en-Bresse, neuf mineurs sur les 46 accueillis par le centre se sont donc envolés pour le Royaume-Uni au titre du regroupement familial. Ceux qui n'ont pas cette famille proche mais dont "l'intérêt supérieur est de rejoindre le Royaume-Uni" peuvent également être admis au titre de l'amendement "Dubs" de la loi britannique.
Toutes les décisions prises avant 2017
Selon ce dernier, la priorité est donnée aux plus jeunes enfants, âgés de moins de 12 ans, les plus à risque d'exploitation sexuelle, mais aussi ceux dont la demande d'asile aura le plus de chance d'être acceptée de l'autre côté de la Manche. Seuls les dossiers des enfants "identifiés dans le camp de Calais avant de début du démantèlement" sont traités par le Royaume-Uni, comme l'avait précisé la ministre de l'Intérieur britannique, Amber Ruudts. Si les autorités britanniques n'ont pas encore examiné tous les dossiers des mineurs présents à Calais et aujourd'hui répartis sur le territoire français, la totalité des décisions d'acceptation ou de refus de l'accueil de ces mineurs par le Royaume-Uni sera prise dans les trois prochaines semaines. Ceux qui n'auront pas été admis au Royaume-Uni seront réorientés vers le dispositif français pour une demande d'asile et/ou un soutien de la protection de l'enfance. La préfecture de l'Ain précise que "l'orientation des mineurs dans les dispositifs d'aide sociale à l'enfance sera fait par la cellule compétente du ministère de la justice. Elle peut proposer de maintenir le jeune dans le département de l'Ain si c'est dans son intérêt, ou le réorienter vers un autre département afin de garantir une répartition équitable des mineurs sur le territoire national."