Alors que plusieurs écoles sont encore occupées par des parents d'élèves et des familles sans domiciles, le préfet du Rhône a répondu aujourd'hui au collectif "jamais sans toit", qui l'avait interpellé. Jean-François Carenco s'est engagé à "étudier au cas par cas" les situations des familles sans domicile fixe.
Pour plusieurs parents d'élèves, la situation est "très préoccupante". Plusieurs écoles lyonnaises servent actuellement de dortoir à un collectif de parents d'élèves et d'enseignants, mais aussi à des familles sans domicile fixe ayant au moins un enfant scolarisé. Sont notamment concernées les écoles Michel Servet et Victor Hugo (1er arrondissement), Paul Painlevé (3ème arrondissement), Gilbert Dru (7eme arrondissement) et le groupe scolaire Jean Giono (8e arrondissement).
Le collectif "jamais sans toit", qui regroupe plusieurs comités scolaires de soutien, avait approché le directeur de cabinet de Jean-François Carenco le 19 novembre, dans l'espoir de voir la situation évoluer.
"Je n'enverrai pas la force publique au sein des écoles"
Le préfet du Rhône répond aux demandes du collectif dans un communiqué du 21 novembre, comme il s'y était engagé. Jean-François Carenco estime que les "personnes et les familles concernées sont prises en charge par le dispositif de l'hébergement d'urgence". Le préfet précise également que de nombreuses procédures prévoient l’accueil des personnes dans le besoin, comme le parc de logements, la veille saisonnière et la veille sociale, mais que ce sont "souvent les personnes concernées qui ne veulent pas rejoindre ces structures".
Le préfet de Rhône-Alpes promet également d'étudier la situation des personnes concernées au cas par cas, en offrant "une solution pérenne pour toute personne qui possède des droits complets", et à "un examen de sa situation au regard du droit au séjour si elle est en situation irrégulière".
"Il y a une amélioration, mais l'occupation va se poursuivre"
Joint par nos soins, un participant de l'occupation à l'école Michel Servet avoue "qu'il y a une amélioration". "Le préfet s'était engagé à répondre d'ici vendredi, et il a tenu parole" ajoute Raphaël, enseignant de l'école.
Pour autant, les différentes opérations en place se poursuivront bien "tant que la situation n'aura pas été résolue, et que les familles n'auront pas trouvé un logement sur le long terme", précise-t-il.