L’archevêque de Pontoise a reconnu la pédophilie comme “un mal” mais n’a pas voulu se prononcer quant à savoir si elle constitue un péché.
"Est-ce que c'est un péché ou pas ? Je ne sais pas, et ça peut être différent suivant chacun." Invité sur RCF pour s'exprimer sur la question de la pédophilie, Mgr Lalanne n'a pas voulu "généraliser". Responsable de la cellule de veille de l'Église sur la pédophilie, l'évêque de Pontoise a bien reconnu "un mal profond" : "Les choses sont très, très claires", à ce sujet, selon lui. Et "la première chose à faire c'est de protéger les victimes ou les éventuelles victimes", avait-il déclaré quelques instants plus tôt.
La pédophilie, un péché ?
Mais, s'il reconnaît le mal, l'évêque ne sait dire si ce dernier relève du péché. "La difficulté, c'est : quelle conscience la personne a de ce mal ? Comment elle s'en sent responsable ?" précise Mgr Lalanne. C'est sur ce point que se cristalliserait la notion de péché. "Quand on commet un péché, on a conscience qu'on blesse la relation à l'autre et qu'en blessant la relation à l'autre, on blesse la relation avec Dieu", explique l'évêque. Et d'ajouter : "On est dans l'ordre du péché mais est-ce que cet homme est pécheur au sens strict du terme ? Je ne peux pas le dire, à chaque fois, on ne peut pas parler de façon générale."
Les victimes outrées
Ces déclarations ont suscité "une très vive émotion" de l'association La Parole Libérée, qui regroupe les victimes du père Bernard Preynat. L'organisation ne comprend pas que l'évêque ait "refusé d’assimiler la pédophilie à un péché", selon un communiqué publié ce mercredi. "Les propos de Mgr Lalanne résonnent à nouveau de manière violente et dégradante pour les victimes d'actes de pédophilie", écrit l'association. Et de conclure : "Que la tolérance zéro prônée par le pape François semble loin, tout comme les mesures de fermeté décidées par la Conférence des évêques de France au début des années 2000 !"
Face à la polémique, Mgr Stanislas Lalanne s'est excusé et a pécisé sa pensée.
Le mal est là, d'où l'omerta...'laisser venir à moi les petits enfants'
Ah bon pour que ce soit pêché ,pour l'église, il faut avoir conscience du mal que l'individu génère à autrui? Ah ben alors il n'y a plus de pêché ! Combien de criminel en tous genres sont conscients de faire du mal ? Pas beaucoup sinon zéro! Ben alors ce monsieur ne peut pas non plus condamner le nazisme, le fachisme les totalitarisme en tous genres? C'est la pire des excuses que je peux lire sur ce débat!Honte à ce prélat qui s'épanche sur les pervers et oublie les souffrances des victimes dans des arguties qui discréditent encore plus l'institution.Devant une telle complaisance il semblerait que c'est toute l'institution qui couvre les persvers pédophiles. Il faudra bien que la justice de ce pays , outre les individus, mette en cause la personne morale qu'est l'église catholique ...
Un bon bucher et tout sera réglé? Il n'y a pire aveugle que celui qui ne veut pas ... entendre et comprendre. Il y avait à ce sujet, et aussi d'autres, la perception d'un décalage dans les réponses faites par les hommes d'église. Et pour qui sait écouter, Mgr Lalanne vient d'y répondre. Il y a les victimes. Il y a les faits : 'un mal profond' sans équivoque, les hommes qui les perpètrent et la conscience qu'ils en ont :'le péché'. L'église ne condamne personne mais encourage chacun à devenir un homme meilleur, un homme bon, pas un homme parfait. Et cela ne découle pas d'une pratique rituelle mais de chacun de ses actes et de leur reconnaissance en conscience et donc aussi de ses péchés. Cela implique humilité - allez rechercher la définition pour votre plus grand bien - et sens du pardon.