Dans un communiqué publié lundi 6 novembre, Pascal Blache, le maire du 6e arrondissement, dénonce une consultation de la Ville de Lyon auprès des Lyonnais qui n’en est pas une d'après lui, sur les rythmes scolaires.
Un dispositif a été mis en ligne le 9 octobre par la mairie de Lyon pour rassembler parents, professeurs et même élèves afin de discuter des sujets liés aux rythmes scolaires. Pour renforcer ces discussions commencées en ligne, la mairie de Lyon avait demandé à chaque arrondissement d’organiser des réunions publiques. En bref, toute une organisation était mise en place par la Ville de Lyon pour améliorer le "bien-être de 38 000 élèves" afin de réorganiser le temps scolaire.
Les vraies décisions prises “en catimini” ?
Mais, le maire du 6e arrondissement, Pascal Blache, pointe du doigt ce qu’il appelle une "parodie de consultation". Selon lui, la procédure pouvait apparaître comme "séduisante" avec ses réunions publiques et un site internet pour s’exprimer. Sauf que la plateforme en ligne "ne permet en rien aux intéressés de voter pour un maintien des rythmes scolaires ou pour un retour à l’ancienne formule". Elle ne serait qu’un "exutoire" mis en place pour permettre aux Lyonnais de s’exprimer sur le sujet des rythmes scolaires, sans plus. Les vraies décisions seraient, d’après lui, déjà prises "en catimini dans les bureaux de l’hôtel de ville, loin de l’intérêt des enfants lyonnais".
Pascal Blache s’étonne également de l’absence de réaction de la Ville de Lyon à sa demande répétée de transmettre les données chiffrées. Ces dernières devaient renseigner notamment sur l’éventuel impact de la réforme des rythmes scolaires mise en place par l’ancienne ministre de l’Éducation nationale, Najat Vallaud-Belkacem, il y a deux ans. D’après le maire du 6e, cela ne peut signifier que des résultats catastrophiques et inquiétants. En réponse à cela, il annonce, dans son communiqué, que lui et son adjoint aux affaires scolaires, Jean-Michel Duvernois, n’assureront aucune réunion publique. Et cela tant qu’il n’y aura pas de "réelle consultation" de la Ville et que les chiffres officiels ne seront pas publiés. "Ce sont des millions d’euros dépensés à Lyon et en France chaque année avec nos impôts, pour un résultat qui ne correspond ni aux enjeux, ni aux attentes", dénonce Pascal Blache.