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Photo d’archives du salon de l’Étudiant à Eurexpo. @Arthur Brenac

Salon de l’Etudiant à Lyon : Parcoursup en toile de fond

Elèves de terminale ou étudiants en réorientation, tous se faufileront dans la masse à la quête de potentielles pistes post-bac. Le parc Eurexpo accueille ce week-end le salon de l’Etudiant. Une occasion pour les nombreux indécis de se positionner sur un choix d’études bien que l’ombre de Parcoursup, et son lot de changements, se font sentir.

Baccalauréat, post-bac, concours, passage à l'âge adulte… Les intrigues se superposent pour les élèves de Terminale. L’année dernière, leur course vers la vie post-bac prenait des airs de roulette russe, sans pour autant être bénéfique pour une poignée d’entre eux. Et voici Parcoursup : un deus ex machina et supposé remplaçant d’APB et son tristement célèbre “tirage au sort”. Nous précisions la semaine dernière, que le nouveau système était considéré comme une “sélection malgré elle”. La date butoir approchant - le 22 janvier pour la saisie des vœux - les étudiants lyonnais se précipitent au salon de l’Etudiant au parc Eurexpo, histoire de flairer une piste pour certains, trouver un plan A pour d’autres.

L’orientation, maître-mot du salon

Nouvel hôte pour le salon en question : le parc Eurexpo. “L’année dernière, nous avons atteint la capacité maximale des halles Tony Garnier, explique Sophie Chapuillot, commissaire du salon. Un peu à la manière d’APB, nous faisons aussi peau neuve cette année, nous accueillons près de 500 écoles.” Au sein du salon, il est difficile de ne pas remarquer la place qu’occupe Parcoursup. Au centre du hall d’exposition, entre stands pimpants d’écoles et universités, une pancarte suspendue avec en lettres blanches sur fond bleu : Parcoursup. Elle indique le stand R2, spécialement conçu à l’effet de la nouvelle plateforme. “Des psychologues de l’Education nationale le tiennent, précise Sophie Chapuillot. Je pense que ce stand va être rapidement pris d’assaut. Les parents veulent savoir comment ça fonctionne d’une part et veulent être rassurés d’une autre. C’est un facteur anxiogène.” Une année où l’orientation est source de confusion, d’autres stands s’improvisent guides. Le groupe IGS (groupe de formation professionnelle) a installé, à quelques miettes de l’entrée du salon, un questionnaire d’orientation. “Il s’agit davantage d’un test de personnalité qu’autre chose, commente Adeline Cavagna, responsable communication du groupe IGS. A l’issue des 40 questions posées, un résultat s’affiche : une formation mais pas une école. C’est un peu générique, mais ça aide les étudiants qui mettent les pieds au salon sans trop savoir où aller.”

“La génération 2000 est un peu la génération cobaye”

L’année dernière nous avons accueilli 40 000 personnes, parents exclus, éclaire Sophie Chapuillot. Cette année, compte tenu des nouveaux locaux, nous nous attendons à beaucoup plus.” Cette année, ce sont les étudiants nés en 2000 qui se buttent aux épreuves du bac et, fatalement, aux difficultés relatives au post-bac. Entre deux stands, Valentin, élève de terminale, compte intégrer Sciences Po. Il se présente au stand, agrippe la brochure, échange avec les intervenants… “Je trouve que la génération 2000 est un peu la génération cobaye. Pendant les deux premiers mois de l’année on nous parlait d’APB, puis nous sommes passés d’un coup d’un seul à Parcoursup. C’était un peu soudain.” A titre de comparaison, Valentin préfère Parcoursup que le système du tirage au sort de l’année passée. “On a eu des réunions avec nos professeurs, beaucoup d’explications, mais Parcoursup reste un peu abstrait pour nous. Du moins, ce n’est notre grosse préoccupation du moment. Pour juger, il va falloir attendre les résultats de septembre.” Claudine, une de ses camarades, acquiesce. “Il y aura toujours des sélections. Je pense que les nouveaux impératifs ne servent qu’à aiguiller les candidats vers les filières qui leur correspondent.”

“Parcoursup n’est pas leur priorité”

Elona et Kévin, étudiants, tiennent le stand du Concours Puissance Alpha. Ils regrettent de ne pas avoir été aiguillés vis-à-vis de Parcoursup. “Certains nous posent des questions, mais nous ne savons pas comment répondre. Les sous-vœux sont encore confus pour eux. On voit qu’ils ne sont pas encore très informés à ce sujet. Même les écoles semblent ne pas savoir ce qui se passe.” A contrario, le stand de Lyon 1 ne semble pas avoir ressenti de grosses inquiétudes. “De manière générale, les élèves ont les mêmes questions que l’année passée, quand APB était toujours de vigueur. Les parents d’élèves peuvent être inquiets, ça va de soi. Mais je ne sais pas si Parcoursup est vraiment générateur de stress.” Parallèlement, deux exposants de la CPE Lyon précisent : “Parcoursup n’est pas leur priorité. Pour l’instant, les élèves cherchent une infrastructure qui pourrait leur plaire, pas vraiment la façon dont ils y accèdent.” Un constat que soutient Véronique Pisapiat, technicienne information orientation et insertion professionnelle à l’université Jean Monnet. “C’est une question très secondaire pour l’instant. Ils savent qu’il y a des attendus, une fiche avenir, et un calendrier, mais ils font avec.” Néanmoins, la responsable orientation précise que certains élèves craignent la filière STAPS. “Les places sont restreintes et les requis très difficiles. Parcoursup limite une filière déjà limitée par définition, forcément, le stress remonte.”

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