Le géant lyonnais de l'industrie pharmaceutique lance une grande campagne de presse concernant les infections liées aux papillomavirus humains (HPV). S'agit-il d'une contre-attaque après la trentaine de plaintes liées au vaccin Gardasil, destiné à prévenir le cancer du col de l'utérus et commercialisé par Sanofi Pasteur MSD, des doutes sur son efficacité et des soupçons de conflits d'intérêts ?
Depuis le 4 juin, la campagne de publicité grand public, signée Sanofi Pasteur MSD, est visible dans des magazines de santé et des féminins comme Santé magazine ou Version Femina. La cible ? Les adolescentes qui peuvent être touchées par les infections à papillomavirus humains (HPV). " 3028 cas de cancers de l'utérus et 40 000 lésions du col de l'utérus. Des moyens de prévention existent, parlez-en à votre médecin", peut-on lire en gros caractères.
Un vaccin controversé
Non mentionné par la campagne de pub, quel peut-être le moyen de prévention du géant lyonnais ? Le Gardasil, un vaccin destiné à prévenir le cancer du col de l'utérus et vendu depuis 2006 par Sanofi Pasteur MSD. Il faut dire que ses ventes ont sérieusement chuté depuis six mois. Le 31 mars dernier, 420 médecins ont appelé, pétition à l'appui, à ouvrir une mission parlementaire sur ce vaccin décrié. Son efficacité serait en cause.
Des victimes portent plainte
Début avril, la députée européenne Michèle Rivasi avait demandé un moratoire concernant le Gardasil et la mise en place d'études transparentes et indépendantes sur le sujet (lire ici). Elle avait alors interpellé Marisol Touraine, ministre de la santé, afin "d'arrêter de donner ce vaccin".
Par ailleurs, une trentaine de plaintes ont été déposées au pôle santé du TGI de Paris contre le laboratoire Sanofi Pasteur MSD et l’Agence nationale du médicament (ANSM), pour “blessures involontaires” (lire ici). La première plainte au pénal visant ce vaccin avait été déposée le 22 novembre 2013 par Marie-Océane Bourguignon, atteinte d’une encéphalomyélite aiguë attribuée à une injection de Gardasil.
Conflits d'intérêts
D'après nos informations, certains experts européens et français qui ont donné leur aval sur le dossier d’autorisation du Gardasil étaient liés financièrement au groupe Sanofi et Merck. Lyon Capitale a enquêté sur ces conflits d’intérêts et publié dans son numéro de mai 6 exemples significatifs.
La plus élémentaire prudence commande de ne pas faire vacciner nos filles avec ce vaccin très controversé. D'autre part il n'a pas grand intérêt ne protégeant seulement contre une seule souche de papillomavirus alors qu'il en existe beaucoup. Autre bémol, le vaccin ne dispense pas des frottis et pour finir, l'effet pervers qui consisterait pour les jeunes filles à ne pas se protéger du tout puisque vaccinée; le préservatif est mille fois plus utile et efficace.