Etienne Tête (Verts), adjoint aux marchés publics, ne veut plus que le contribuable paie pour la dépollution des sols. Lors d'une conférence de presse ce matin, il réclame l'application du principe du pollueur-payeur, mis à mal par les pratiques de gestion des marchés publiques de la municipalité.
Depuis le vote de la " loi Bachelot ", la mairie peut se substituer à la préfecture pour obliger les industriels à payer les travaux de dépollution. Mais en réalité, on préfèrerait négocier un rabais sur les prix plutôt que renvoyer un industriel devant ses responsabilités. La décontamination d'un sol coûte de 60 000 à 150 000 euros, sans compter les éventuels retards du chantier.
Etienne Tête demande au maire d'utiliser tout son pouvoir de police pour faire respecter la loi. Or actuellement : " cette gestion est marquée par une absence de volonté politique. On ne veut pas remettre en cause les relations avec les industriels, etc. Il y a toute une culture de l'administration à changer. Il faut qu'on applique le droit. " Il se plaint de n'avoir pas été entendu, malgré de nombreuses relances à l'attention de Gérard Collomb.
Alexandre Moncayo, Pierre Gandionnière
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