Lors du vote "d'optimisation" du réseau des Cars du Rhône, de nombreuses suppressions de lignes prévues à la rentée ont été établies par les élus du SYTRAL pour aboutir aux économies recherchées. Le parti Europe écologie les verts du Rhône dénonce "un contre sens historique" tandis que Pierre Hémon, le président du groupe EELV au conseil municipal de Lyon, n'a pas pris part au vote.
"EELV appelle les élus du Sytral à ne pas voter la délibération et à engager une étude sérieuse pour répondre aux besoins de mobilité des habitants du Rhône" précise un communiqué diffusé hier par le groupe Europe Ecologie les Verts du Rhône. Un message qui ne semble pas avoir été passé à Pierre Hémon, le président d'EELV au conseil municipal de Lyon, qui n'a pas pris part au vote d'hier.
Le plan de restructuration et de suppression des lignes des cars du Rhône a presque été voté à l'unanimité : 25 élus ont voté pour, tandis que Daniel Jullien, maire de Vaugneray non rattaché à un grand parti, est le seul à avoir voté contre. Raymonde Poncet, secrétaire départementale d'EELV 69, avait fait parvenir un communiqué précisant que "les usagers et souvent les élus des territoires n'ont pas eu droit à la parole, que ce soit au SYTRAL ou au conseil départemental et n'ont pu faire part de solutions cohérentes et efficaces." Le vote d'hier prévoit une baisse du coût de fonctionnement de 12 millions d'euros par an.
Quelles lignes supprimées à la rentrée ?
Dès le mois de septembre prochain, les lignes 138 Villefranche-Neuville, 231 Vienne-Condrieu et 267 Bessenay-La Brévenne, considérées somme sous-fréquentées, ne circuleront plus. Les week-end, la circulation des lignes sera déterminée en fonction des voyageurs. Ainsi, seules les lignes qui accueillent plus de 10 passagers seront maintenues le samedi et celles de plus de 5 passagers le dimanche.
Dans son communiqué, le parti EELV 69 regrette que "Le Sytral se voit cantonné à l'unique scénario mis à l'étude pour aboutir aux économies recherchées par le Conseil Départemental, soit la réduction drastique des fréquences et la suppression de lignes entières." Par ces choix, le Département freinerait considérablement la dynamique de réduction des émissions de gaz à effet de serre en obligeant à plus de recours à l'automobile. "C'est un très mauvais signal envoyé à ceux qui se soucient de l'environnement et de la santé publique." ajoute Raymonde Poncet.