Celle que l'on présente comme la dauphine du maire en profite pour donner quelques conseils.
La conférence sur les champs électromagnétiques est à peine entrée dans le vif du sujet, que la maire du premier arrondissement prend la parole. Derrière des mots très posés, se dessine un coup de gueule d'une grande sévérité pour Collomb et son cabinet : "Je trouve incorrect que les élus n'aient pas été informés de la présence de l'AFOM (Association française des opérateurs mobiles) pour introduire les débats. Que les représentants des opérateurs soient dans la salle, c'est une chose. Qu'ils introduisent les débats, c'en est une autre. C'est une manière de biaiser la conférence". Par cette irruption en plein milieu des débats, Nathalie Perrin a mis en lumière un déséquilibre qui a plombé toute la conférence. Deux jours après la conférence, à froid, elle emploie des mots encore plus durs :"A aucun moment, le cabinet n'a fait d'efforts pour appeler les intervenants que proposaient les parents, conclut Nathalie Perrin. C'est un raté de la démocratie participative". Elle poursuit : "J'ai l'impression qu'on a peur de se mettre à dos les opérateurs, poursuit la maire du premier. Enthousiasmée par l'expérience de Besançon et par le rapport de force qu'est en train d'instaurer Michèle Rivasi, première adjointe, à Valence, Nathalie Perrin tape encore plus fort sur Collomb : "A l'avenir, il faut que le maire de Lyon arrête d'être fasciné par le pouvoir économique. Ça ne veut pas dire être contre les opérateurs mais il s'agit de poser un cadre au développement de leurs activités. A eux de s'adapter". Et de conclure : "Gérard Collomb doit donner autorité à Mireille Roy sur ce dossier. Et je serai à ses côtés pour faire avancer le dossier dans le sens du principe de précaution". Le maire de Lyon est prévenu : il a beau avoir atomisé la droite, des voix discordantes existent dans son propre camp.
Rebelle
Avec ces déclarations sur les antennes relais, Nathalie Perrin prend une autre dimension politique. Celle que Gérard Collomb présente comme sa dauphine après l'avoir cantonnée au rôle de "bonne élue de proximité", a su, par sa ténacité et sa bonne connaissance des dossiers, s'imposer sur la scène lyonnaise. Ce n'est pourtant pas la première fois que ses positions dénotent au sein d'un PS local tourné vers le MoDem. En matière d'immigration (son autre sujet de prédilection) elle se déclare ainsi en faveur d'une régularisation massive et n'hésite pas à héberger des familles sans papiers dans sa mairie du premier.
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