On en sait plus sur le sort des 100 à 150 Roms qui vivent sur le terrain vague de la rue Paul-Bert à Lyon 3ème. Réunis dans le plus grand bidonville de Lyon, la juridiction administrative leur a donné le 7 septembre l'autorisation de rester jusqu'au 28 octobre prochain.
Une décision du 26 avril dernier les y autorisait déjà, mais le Conseil général, propriétaire, souhaitait les voir quitter le terrain pour construire le bâtiment de ses futures archives. Le juge a néanmoins confirmé sa décision de première instance en appel : il leur a donné six mois pour se reloger, ce qui porte à fin octobre la date de leur départ à compter de la date de la première décision prononcée en avril dernier.
Le 28 octobre, date butoir, étant située seulement trois jours avant le début de la trêve hivernale; on ne sait pas encore ce que décidera le préfet du Rhône fin octobre. Organisera-t-il leur expulsion ou non ? Le 16 novembre 2009, la justice avait pourtant estimé que leurs habitations, même précaires, constituaient un véritable domicile protégé par la convention européenne des droits de l'Homme.
Une partie passera l'hiver à Lyon
On peut donc parier que le préfet aura bien du mal à expulser les Roms en octobre prochain trois jours avant la trêve hivernale. Dans ce cas, les Roms resteraient à la Part-Dieu jusqu'au printemps mais les associations qui les défendent préviennent déjà, "il n'est pas acceptable de laisser ces personnes passer l'hiver dans de telles conditions".
Christian Luriti, président du collectif Rrom des associations lyonnaises, envisage de demander aux autorités de reloger les Roms avant la baisse des températures. Parmi les Roms, une centaine a reçu des obligations de quitter le territoire (OQTF) et des recours vont ou ont été déposés. Une partie des Roms échappera donc à un retour forcé en Roumanie et passera l'hiver à Lyon. "On le sait", affirme Christian Luriti. C'est pour cela qu'il faut réfléchir selon lui dès maintenant à leur sort pour leur éviter de passer l'hiver dehors.